Flexibilité du travail

Trop peu de cadres à temps partiel en Suisse

Alors que les femmes souhaitent de plus en plus faire carrière et les hommes réduire leur temps de travail, à peine un employé sur cinq occupant un poste à responsabilité travaille à moins de 90% en Suisse. Le changement passe d’abord par les mentalités, affirme Careerplus dans un «White Paper».

Certes, la Suisse est l’une des championnes d’Europe en matière de temps partiel (juste derrière les Pays-Bas). En 2015, un bon tiers des travailleurs helvétiques n’étaient pas pleinement actifs. Reste que du côté des fonctions dirigeantes, le tableau est moins rose: selon l’Office fédéral de la statistique, seuls 9,3% des cadres masculins (contre 47,2% des cadres féminines) exerçaient un pensum inférieur à 90% durant l’année sous revue.

Dans un dossier thématique élaboré par Careerplus, la consultante en développement de l’organisation Julia K. Kuark estime que «les obstacles sont souvent dans la tête des responsables» (voir encadré ci-dessous). A noter que selon une étude menée par la Haute Ecole spécialisée du nord-ouest de la Suisse (FHNW), de nombreux facteurs plaident en faveur du temps de travail flexible pour les cadres: motivation croissante des employés, pérennisation des connaissances, possibilités de promotion pour les femmes, etc.

Temps partiel: obstacles et préjugés

 

– Absence de modèles au niveau du management
– Les tâches du cadre sont incompatibles avec le temps partiel
– La direction d’une entreprise à temps partiel est plus compliquée
– Idée reçue qu’il n’y a pas besoin de développer la flexibilité
– Les cadres pensent qu’ils doivent être performants à plus de 100 %
– Celui qui ne travaille pas à temps plein n’est pas performant à 100 %
– Le temps partiel est synonyme de perte de pouvoir et d’interruption de carrière
– Le refus supposé d’une demande constitue un frein

 

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Texte: hrtoday.ch
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