Santé et sécurité au travail

Un outil pour mieux préparer les voyages d'affaires

Alors que le nombre des déplacements professionnels à l’étranger est en hausse, les entreprises ne sont pas assez conscientes de leur devoir de protection envers les employés concernés. La SUVA propose une procédure pour la préparation des voyages d’affaires.

Selon une étude menée fin 2016 par l’institut Ipsos MORI à l’échelle internationale, 44% des cadres et dirigeants d’entreprises ont vu leurs séjours à l’étranger augmenter l’an dernier. Ils sont par ailleurs plus de la moitié à anticiper une nouvelle augmentation pour 2017.

La Caisse nationale suisse en cas d’accidents (SUVA) rappelle qu’une personne apte à son travail en Suisse peut parfois ne pas l’être à l’étranger, notamment à cause de conditions géo-climatiques différentes ou du manque de soins adaptés en cas de décompensation ou de maladie chronique. Or, l’impact des incidents est démultiplié par l’éloignement.

Si elles savent qu’elles peuvent être poursuivies au civil par un collaborateur (qui aurait subi des atteintes à sa santé ou à sa sécurité en mission à l’étranger), peu de sociétés helvétiques ont conscience du fait qu’elles encourent aussi des poursuites pénales. En effet, les dispositions de l’article 328 du Code des obligations s’étendent au monde entier et engagent l’employeur à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer l’intégrité physique et la santé de ses salariés.

En Suisse, le devoir de protection des entreprises ne dépend ni de leur structure juridique, ni de leurs activités. Souvent, «peu d’attention est portée à des séjours courts. Ce, même lorsqu’un représentant commercial ou un technicien se rendent dans des zones à risque le temps d’une affaire ou de l’installation d’une machine. Or, les risques de brefs séjours s’avèrent aussi élevés que ceux d’une expatriation de longue durée», précise la SUVA dans un communiqué.

Soucieuse d’aider les entreprises à mieux préparer les voyages d’affaires de leurs employés, la Fondation International SOS a établi une liste de contrôle. Conçu afin de pouvoir être utilisé en lien avec n’importe quelle destination à travers le monde, cet outil fait désormais l’objet d’une promotion active de la part de la SUVA, qui lui consacre une page web.

Concrètement, cette check-list porte sur les questions sanitaires et de sécurité du lieu de destination, d’organisation du séjour, de sûreté personnelle, de formation préalable, d’identification des dangers et d’évaluation des risques, de planification des opérations de terrain, d’organisation en cas d’urgence, de moyens de communication et de santé. «Le but consiste à obtenir une vue d’ensemble des risques potentiels, en tenant compte également des cas improbables», commente Laurent Fournier, représentant de la Fondation International SOS.

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Texte: hrtoday.ch
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