12.11.2018

Construction: les patrons présenteront des solutions à leurs délégués

Les difficiles négociations sur la convention collective de travail dans le secteur de la construction pourraient aboutir. Au terme de la 18e ronde de négociations à Zurich, les partenaires sociaux ont décidé d'attendre l'issue de l'assemblée générale de la Société suisse des entrepreneurs, mercredi et jeudi, pour décider de la suite des opérations.

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(ats) Avant la prochaine ronde de négociations prévue le 28 novembre, les syndicats n'excluent pas de nouvelles mesures de lutte, à l'image des grèves et manifestations de ces dernières semaines, si les patrons ne devaient pas lâcher du lest. La direction de la Société des entrepreneurs (SSE) présentera en effet la semaine prochaine aux délégués "plusieurs solutions envisageables", écrit la SSE dans un communiqué.

Les entrepreneurs ont réaffirmé qu'ils étaient prêts à assainir la retraite anticipée dans la construction avec effet immédiat. Ils ont confirmé leur volonté de compenser intégralement la hausse nécessaire des cotisations pour les travailleurs avec des augmentations de salaires.

Et d'ajouter dans leur communiqué que lors des négociations, la SSE s'est montrée ouverte pour discuter d'augmentations supplémentaires de salaire dans le cadre des possibilités économiques actuelles dans le secteur principal de la construction, s'il est possible d'apporter en commun des améliorations à la convention.

Attentes syndicales

Côté syndical, Syna et Unia notent dans un communiqué que la délégation de négociation des entrepreneurs a compris que les patrons ne pouvaient pas imposer leurs positions radicales face à la résistance des maçons. Si la délégation n'était certes pas

disposée à faire aboutir vendredi les négociations, les entrepreneurs semblent cependant avoir compris qu'ils ne pourront pas faire passer leurs exigences de démantèlement radicales, écrivent les syndicats.

Les syndicats attendent de la SSE qu'elle entre enfin en matière pour assurer la retraite à 60 ans, renouveler la convention collective sans détérioration, et accorder une augmentation de salaire décente. A défaut, une situation de vide conventionnel est à craindre en fin d'année, menacent les syndicats.