15.03.2018

La région lémanique à la traîne en matière d'embauche

Le climat d'embauche s'annonce maussade sur l'Arc lémanique durant le deuxième trimestre 2018, montre le baromètre de Manpower. La région est la seule à afficher une baisse sur l'ensemble du pays.

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(ats) La prévision nette d'emploi pour l'Arc lémanique - soit le solde entre les employeurs qui vont recruter et ceux qui vont réduire leurs effectifs - s'affiche à -5%, a relevé mardi Manpower dans un communiqué, précisant qu'il s'agissait d'une valeur désaisonnalisée.

Cela correspond à une baisse de cinq points en comparaison trimestrielle et annuelle. De quoi faire dire aux auteurs du sondage que les employeurs lémaniques n'avaient plus été aussi pessimistes depuis deux ans.

Dans les six autres régions analysées, des hausses ont été observées, et particulièrement à Zurich (+8%) et en Suisse centrale (+6%). L'espace Mittelland - avec Neuchâtel, Fribourg, le Jura et Berne - s'en sort bien également (+3%).

Pessimisme dans la construction

Sur l'ensemble du pays, les 750 employeurs interrogés durant la deuxième quinzaine de janvier anticipent une légère hausse des effectifs d'ici à l'été (+1%). "La constance de la prévision d'emploi reflète la stabilité de notre pays. Cet atout rassurant continue à attirer les entreprises et les talents en Suisse", a commenté Leif Agnéus, directeur de Manpower Suisse, cité dans le communiqué.

Par secteurs, les employeurs les plus confiants se trouvent dans les domaines de l'agriculture, de la chasse, de la sylviculture et de la pêche (+10%). Les voyants sont également au vert pour l'industrie manufacturière et le commerce (+4% à chaque fois).

Le pessimiste est davantage de mise dans d'autres secteurs. A commencer dans la construction (-12%), où les intentions d'embauche sont les plus faibles depuis près de six ans, a souligné Manpower.

Marasme italien

Selon la taille des entreprises interrogées, des hausses ont été enregistrées pour toutes les catégories. Les dispositions à recruter sont toutefois supérieures pour les grands groupes avec plus de 250 employés (+10%) que pour les micro structures avec moins de 9 collaborateurs (+1%).

Finalement, en comparaison avec ses voisins, la Suisse se montre moins dynamique que l'Allemagne (+8%), l'Autriche (+6%) et la France (+4%). Ce n'est pas le cas de l'Italie (-1%), le seul des 44 pays à participer à l'enquête de Manpower à afficher une prévision négative.