Bond des demandes de rentes-pont AVS à l'Etat de Genève
A Genève, 380 fonctionnaires ont demandé à pouvoir bénéficier d'une rente-pont AVS en 2017, soit sept fois plus qu'en 2014 et 2015. Ce bond s'explique par les incertitudes qui planent sur les conditions de retraite octroyées par la Caisse de prévoyance de l'Etat (CPEG).
(ats) Le Conseil d'Etat s'attendait à ce chiffre au vu de la décision d'augmenter l'âge pivot de la retraite de 64 à 65 ans, a commenté son président François Longchamp, interrogé par l'ats. En décembre, dans l'attente de la décision du comité de la CPEG, l'exécutif avait prolongé de cinq mois, à fin mars, le délai pour demander une rente-pont AVS.
L'augmentation de l'âge pivot entrera en vigueur en 2018, mais le comité étudie d'autres mesures pour assainir la CPEG. De son côté, le gouvernement déposera avant l'été un projet de loi qui prévoit de passer de la primauté des prestations à celle des cotisations. Auparavant, le 24 avril, le Grand Conseil se penchera, lors d'une sécance extraordinaire, sur un projet de loi de la gauche et du MCG.
Surtout des enseignants
Les 380 demandes déposées ne sont qu'un premier décompte de l'Office du personnel de l'Etat. Ces chiffres devront être consolidés ces prochains mois, certains fonctionnaires pouvant changer d'avis par rapport à leur souhait de bénéficier de la rente-pont dans le courant de l'année. "Il s'agit surtout d'enseignants", a fait savoir M. Longchamp.
A titre de comparaison, 40 collaborateurs ont bénéficié de cette possibilité en 2014, année de l'instauration de la rente-pont AVS suite à la création de la CPEG. Ils étaient 52 l'année suivante et 110 en 2016.
Pour 2017, l'exécutif redoutait le record de 2013, dernière année du plan d'encouragement au départ anticipé (PLEND), qui permettait de partir en préretraite dès 58 ans. A l'époque, 556 collaborateurs en avaient bénéficié. "L'Etat connaît ensuite des difficultés de recrutement, même si tous les départements prennent des dispositions pour repourvoir les postes", a indiqué M. Longchamp.