Les entretiens annuels revisités
Près de 10% des plus grandes sociétés américaines l’ont supprimé pour le remplacer par un dispositif d’évaluation en continu. Google, IBM, General Electrics et la banque Goldman Sachs par exemple.
Stéphane Haefliger (debout tout à gauche) détaille les enjeux de l’entretien annuel.
Photos: Olivier Vogelsang/disvoir.net pour HR Today
L’entretien d’évaluation annuel a toujours suscité le malaise des managers et des collaborateurs. Le remplacer? Oui, mais par quoi? C’est pour tenter de répondre à cette question qu’HR Factory (le groupe de travail ouvert à tous et sans buts commerciaux de la communauté RH romande) a organisé sa première université d’été, le samedi 2 septembre au Signal de Bougy (canton de Vaud). Devant une quarantaine de participants, le DRH Stéphane Haefliger a ouvert les débats en détaillant les enjeux de cette mal-posture. «L’entretien d’évaluation de fin d’année est un problème en mille-feuilles. De nombreux éléments doivent être considérés: le processus, la personnalité de l’évaluateur, le sens du dispositif, les items évalués, le comment et le cadre culturel». Le conseiller en formation et RH Maxime Morand a partagé ses expériences. Notamment cette anecdote délicieuse: «Avec les deux garçons dont je suis le père, j’utilise la technique du télésiège. Ce moment d’une journée de ski est idéal. Nous sommes assis l’un à côté de l’autre, le décor est magnifique, mon fils ne peut pas s’échapper et l’échange ne dure pas plus de dix minutes». Le professeur de ressources humaines de la heig-vd, François Gonin, a ensuite présenté une recherche sur l’évaluation des compétences collectives. Un projet-pilote mené dans un établissement médical genevois: «Cette évaluation entre pairs a fait ressurgir des centaines de propositions d’amélioration. Le groupe a également demandé à pouvoir évaluer collectivement le chef d’équipe.» Impossible ici de vous donner les détails de tous les résultats stimulants de cette journée. HR Today y consacrera un dossier complet en février 2018.