Blocages dans l’apprentissage d’une langue étrangère: quelques pistes pour les détecter
Une difficulté à apprendre une langue étrangère peut avoir plusieurs origines: des causes inhérentes au cours lui-même ou des facteurs extérieurs. Voici quelques stratégies pour dépasser ces blocages.
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L’apprentissage d’une langue étrangère est un plaisir pour certains, un défi pour d’autres. Pour d’autres encore, c’est plutôt un cauchemar. En effet, nombre de personnes sont bloquées dans l’acquisition d’une langue et y renoncent. Puis apparaissent les impératifs professionnels qui rendent la maîtrise de cette langue nécessaire. Ces personnes essaient alors de l’apprendre sans y arriver réellement. Afin d’être en mesure de leur proposer un soutien adéquat, il convient de savoir détecter ces cas. Le texte qui suit propose des pistes pour y voir plus clair.
Un manque de progression dans l’apprentissage d’une langue peut être dû à différentes raisons. Une problématique inhérente au cours – méthode, supports, niveau, formateur, horaire – sera assez aisée à rectifier. Une évolution dans l’acquisition de la langue indiquera alors la justesse de la mesure prise. Si tel n’est pas le cas, approfondissez la question. Les causes extérieures au cours sont plus complexes et donc plus difficiles à cerner.
Les collaborateurs ont généralement leurs raisons. Peut-être entendrez-vous: «J’ai trop de travail pour apprendre. Quand j’aurai plus de temps, je pourrai m’y mettre!» Il convient alors de creuser la question. Le manque de temps est-il la cause réelle? Si oui, un moyen de s’y mettre peut être trouvé. Et certains y réussissent. Par contre, si le problème vient de freins intérieurs, le manque de temps permet – souvent inconsciemment – d’éviter la réelle problématique. Ces freins ont effectivement une incidence sur le comportement: tous les moyens sont bons pour ne pas être confronté à la situation bloquante. Si je suis convaincu que cette langue n’est pas faite pour moi ou que je ne suis pas doué pour les langues, par exemple, je ne me donnerai pas les moyens d’apprendre et j’y accorderai le moins de temps possible. L’effet – et non la cause – sera: «Je ne croche pas au cours» ou «Je n’ai pas le temps». Changez de perspective, envisagez que la cause formulée n’en est pas nécessairement une, mais pourrait être la conséquence d’une problématique plus profonde.
Soyez alors attentif à ces situations pouvant être induites par un blocage:
• manque de temps,
• participation irrégulière,
• progression non existante,
• abandon du cours,
• remise en question régulière des objectifs,
• état d’esprit très critique face à la langue et aux bénéfices de
son apprentissage,
• attitude négative face au cours,
• surinvestissement dans d’autres formations,
• manque d’évolution professionnelle.
Ces situations sont autant de signes pouvant provenir d’un malaise plus profond. Questionnez vous sur l’impact qu’elles ont sur la personne et son apprentissage.
Puis, soyez également attentif aux mots utilisés par le collaborateur quant à la langue, le cours, son apprentissage afin de percevoir ce qui n’est pas dit. Utilise-t-il des expressions dénigrantes ou empreintes de découragement? Ce type de discours, souvent induit de manière subtile, sur un ton informel voire humoristique, et pouvant passer inaperçu, démontre une attitude négative et très limitante. Ces signes récurrents ainsi que l’état d’esprit du collaborateur fournissent des éléments clés pour évaluer la situation et mieux distinguer cause et effet.
Amorcez enfin le dialogue et aidez-le à changer, lui aussi, de perspective face à sa situation. Faites-lui comprendre qu’apprendre n’est pas toujours facile, mais possible. Suite à cela, un soutien, tel que le coaching langue, pourra lui être proposé.
Votre collaborateur sera alors en mesure d’aller voir plus profondément les raisons de son blocage pour mieux le dépasser. Ces raisons peuvent être les suivantes: mauvaises expériences scolaires ou d’apprentissage de la langue ou d’une autre matière, préjugés face à la langue et sa culture, peur de parler, de faire des erreurs, de ne pas savoir, manque de confiance et de moyens face à comment apprendre, besoin de perfection. Ce travail lui permettra de s’en libérer pour se consacrer enfin à son objectif linguistique et à l’apprentissage de la langue cible.