Compétitivité en matière de talents: la Suisse indétrônable
La Suisse arrive une fois de plus en tête du classement des pays les plus compétitifs en matière de talents cette année, selon le rapport GTCI. Elle est suivie par les États-Unis qui atteignent leur meilleure place à ce jour. Singapour se classe troisième.
La principale conclusion de cette analyse est l'écart important qui sépare les pays en tête du classement du reste de la communauté mondiale. Visuel: màd
En 2020, les pays à revenu élevé occupent le haut du classement, selon le rapport de l'indice mondial de compétitivité pour les talents (GTCI, Global Talent Competitiveness Index) lancé par l'INSEAD et publié dans le cadre du WEF à Davos. L'indice reflète une forte corrélation entre le PIB par habitant et les scores GTCI, précise l'INSEAD dans un communiqué.
Les pays européens continuent de dominer le classement en occupant 17 des 25 premières places. La Suisse conserve sa première place devant les États-Unis qui se classent deuxièmes, leur plus haute position jusqu'à présent. Suivent Singapour, 3ème, et des pays d'Europe du Nord comme la Suède, 4ème, le Danemark, 5ème, les Pays-Bas, 6èmes, et la Finlande, 7ème.
À l'autre extrémité du classement, le Yémen arrive en 132ème position derrière des pays d'Afrique: l'Angola, la République démocratique du Congo et le Burundi.
Cette année, la ville la mieux classée est New York, devant Londres et Singapour. Parmi les autres villes du top 10, trois sont situées aux États-Unis : San Francisco (4ème), Boston (5ème) et Los Angeles (9ème), deux sont en Europe : Paris (7ème) et Munich (10ème), et deux sont en Asie de l'Est : Hong Kong (6ème) et Tokyo (8ème).
Dans le quartile supérieur, toutes les villes sauf deux sont situées dans des pays à revenu élevé. Le classement montre également clairement que les villes bien classées au GTCI ont tendance à être dans des pays bien classés également.
Tendances à long terme
Comme dans son édition précédente, le rapport GTCI 2020 présente une analyse longitudinale de la compétitivité en matière de talents basée sur les résultats de toutes les éditions GTCI depuis 2013. En s'appuyant sur une période longue, cette étude permet de déduire plus facilement les tendances générales qui ne pourraient pas être repérées dans une analyse annuelle, ainsi qu'un certain lissage des fluctuations annuelles.
La principale conclusion de cette analyse est l'écart important qui sépare les pays en tête du classement du reste de la communauté mondiale. Plus inquiétant, cet écart semble augmenter du fait que les pays à revenu élevé améliorent leurs scores au fil des ans, tandis que la plupart des pays à faible revenu suivent la tendance inverse.
À l'avenir, il sera impératif de surveiller cette tendance pour remédier efficacement à cette fracture persistante. Bien sûr, tous les pays ne suivent pas ce modèle. Une exception notable est l'Indonésie, un pays dans la tranche inférieure des revenus intermédiaires qui a gagné 20 places dans le classement depuis 2015 pour se classer au 53ème rang.
Toujours dans la tranche inférieure des revenus intermédiaires, le Ghana, qui est passé de la 83ème à la 74ème place, et l'Inde, qui a progressé de 10 places pour atteindre la 66ème place, sont deux autres exceptions qui impressionnent par leur progression au cours de cette période. L'analyse a également indiqué que certains pays émergents, dont la Chine, le Costa Rica et la Malaisie, tiraient parti de l'IA pour devenir des champions des talents dans leurs régions respectives.