Etude

Criminalité économique: le fraudeur-type est un cadre

Le fraudeur-type en matière de délits économiques est un homme âgé entre 36 et 55 ans occupant un poste de cadre dans l'entreprise qui subit ses méfaits, selon une étude de KPMG. Dans 70% des cas, la fraude, qui s'opère en plusieurs transactions, est commise d'entente avec d'autres intervenants.

Zurich (ats) Le fraudeur typique oeuvre au sein de la direction ou occupe un poste à responsabilité dans le domaine des finances, des ventes et du marketing, écrit le cabinet d'audit comptable et de conseils dans son étude "Global profile of the fraudster" publiée mardi. L'analyse a porté sur un total de 596 cas commis dans 78 pays.

Selon le document, qui confirme les résultats présentés dans de précédentes éditions de l'étude, 70% des fraudeurs sont âgés entre 36 et 55 ans. Pas loin des deux tiers (61%) d'entre eux travaillent dans l'entreprise à laquelle ils portent préjudice et 41% y sont même actifs depuis plus de six ans.

Dans 70% des cas de fraude, le malfaiteur a agi avec un ou plusieurs complices. Lorsqu'ils ont agi seuls, les fraudeurs ont opéré pendant une période de un à cinq ans dans 69% des affaires. Pour 21%, le dommage subi s'est monté entre 50'000 et 200'000 dollars (45'000 et 182'000 francs) et pour 16% entre 200'000 et un demi-million de dollars.

Détournements les plus fréquents

Dans 32% des affaires, le dommage a dépassé les 500'000 dollars, alors que, dans 9% des cas, ce montant a dépassé les 5 millions de dollars. Selon KPMG, le détournement d'actifs représente la forme de fraude la plus répandue (56% des cas), suivi de la soustraction (40%) et l'escroquerie dans le cadre d'achats (27%).

L'essentiel des délits (93%) a été commis dans le cadre de transactions multiples. Et dans 42% des cas, chacune de ces opérations se montait entre 1000 et 50'000 dollars. KPMG note encore que les nouvelles technologies ont engendré de nouveaux types de malversations et élargi le champ d'action des fraudeurs.

Dans son étude "Forensic Fraud Barometer" publiée en février dernier, KPMG a constaté que les dommages causés en Suisse par des employés avec statut de cadre et jugés en 2012 ont fortement augmenté. Les investisseurs et instituts financiers ont particulièrement souffert.

Le nombre d'affaires de criminalité économique soumis aux tribunaux suisses et clos par ces derniers en 2012 a décru, à 64 cas, soit cinq cas de moins que l'année précédente. Le montant total des dommages a lui aussi légèrement baissé, de 4,3% par rapport à l'année écoulée, à 497,5 millions de francs.

Managers et escrocs

Mais le nombre d'employés avec des fonctions dirigeantes condamnés pour des délits économiques l'année dernière a pour sa part fortement rebondi, à 24 cas contre seulement cinq en 2011 et quinze en 2010. La somme des dommages qu'ils ont causée a atteint 273 millions de francs, après 8,9 millions en 2011 et 221 millions un an plus tôt.

commenter 0 commentaires HR Cosmos
Texte: ATS

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