Elections 2007 L’idée d’une CCT pour le secteur temporaire séduit les politiques

Malheureusement, il manque parfois aux milieux politiques certaines informations relatives au travail temporaire et aux problèmes qui se posent à la branche. Swissstaffing, l’organisme faîtier des entreprises de travail temporaire, s’est donc fixée pour but d’améliorer les relations avec le monde politique. Dans cette optique, l’Union de la branche a rencontré des représentants des partis gouvernementaux pour un échange d’idées. Elle les a informés sur les problèmes urgents de notre branche et a discuté avec eux de l’avenir du marché suisse du travail.

A l’approche des élections parlementaires de l’automne prochain, il tient à cœur de swissstaffing de familiariser les acteurs de la branche – aussi bien les sociétés de placement de personnel que les travailleurs temporaires – avec les positions des partis respectifs. Dans cet esprit, swissstaffing présente ci-après en page 29 les positions des partis à propos des divers thèmes spécifiques à la branche. Tour d’horizon des dossiers importants. 

Convention collective de travail pour la branche du travail intérimaire. Tous les partis accueillent favorablement le projet de swissstaffing de conclure pour la branche du travail temporaire une convention collective de travail avec déclaration d’extension. Les partis bourgeois promettent leur soutien à l’Union faîtière pour ce projet.

Pénurie de main-d’œuvre en vue sur le marché du travail. Les partis ont tendance à réagir avec une certaine retenue en ce qui concerne les difficultés de recrutement qui sont sensibles, aujourd’hui déjà, dans certaines branches.

Appréciation de la loi sur le service de l’emploi et la location de services (LSE). Les partis bourgeois reconnaissent que la charge administrative liée à certaines dispositions de la LSE pose des difficultés à notre branche.

Mais de son côté, le PS argumente que la LSE contribue à empêcher le dumping et que, sous certains aspects – en particulier en ce qui concerne son exécution – il y aurait des améliorations à apporter.

Futures votations sur la libre circulation des personnes. Les partis s’attendent à des résultats serrés lors des prochaines votations sur la libre circulation des personnes (extension à la Bulgarie et à la Roumaine, réintroduction des contingents). Les partis bourgeois reconnaissent que des charges supplémentaires ont été imposées à la branche du travail intérimaire dans le cadre de la dernière votation sur l’extension de la libre circulation des personnes. Mais ils considèrent qu’elles étaient en partie nécessaires si l’on voulait obtenir la majorité des voix à l’époque. Ils n’excluent pas que les discussions au sujet du travail temporaire s’intensifient à nouveau dans la campagne des prochaines votations sur la libre circulation des personnes - même si, sur le principe, ils considèrent injustifié un préjudice porté à la branche temporaire et s’ils visent à obtenir la flexibilité du marché suisse du travail. Ils jugent le projet de CCT comme un coup important à jouer pour contrecarrer une telle tendance.

Le PS juge favorablement le durcissement de la LSE adopté dans le contexte des mesures d’accompagnement II. Il trouve que la révision de la loi est une amélioration en faveur des travailleurs temporaires, qu’elle réduit la discrimination envers les employés réguliers et empêche le dumping salarial.

Utilité du travail intérimaire pour l’économie publique. Tous les partis admettent l’utilité du travail intérimaire pour l’économie en général. L’UDC reconnaît le rôle crucial joué par la branche du travail temporaire pour décharger les institutions sociales et pour faciliter l’intégration dans le marché du travail. PRD et PDC souli-gnent l’importance du travail temporaire pour un marché du travail flexible qui fonctionne bien. Le PS y voit également, hormis l’utilité pour l’économie du pays, le risque que la croissance du travail intérimaire ne sape le travail régulier.