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Entraide: les entreprises toujours plus enclines à donner
Les dons aux oeuvres de bienfaisance ne cessent de grimper, en partie grâce à la générosité des entreprises. L'organisation d'aide à l'enfance Terre des hommes voit ainsi ces recettes liées à la vente d'oranges grimper chaque année.
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L'organisation d'aide à l'enfance voit ses recettes liées à la vente d'oranges grimper chaque année, passant de 396'395 francs en 2013 à 421'878 francs en 2014. Source: tdh.
Berne (ats) En 2015, un millier d'entreprises va prendre part à l'opération de Terre des hommes (Tdh) qui aura lieu vendredi et samedi prochains. Sur ce nombre, 65 firmes ont commandé au moins cinq cartons d'oranges.
Le profil des entreprises qui soutiennent l'organisation est varié: des PME aux filiales de multinationales, de tous secteurs (médias, horlogerie, assurance, industrie, chimie, etc.) et de toutes régions de Suisse.
Cette variété a permis à l'oeuvre d'entraide de collecter auprès des entreprises durant cette opération 421'878 francs en 2014, contre 396'395 francs en 2013, selon un document fourni à l'ats. Depuis 2010, la progression est importante car les recettes des firmes n'atteignaient que 292'570 francs cette année-là.
CIO: nombreux dons
On peut même dire que cette augmentation permet de contrebalancer la vente dans la rue qui a fortement baissé entre 2013 et 2014. Au total, près de 800'000 francs avaient été récoltés l'an dernier. Cet argent sert " à financer des projets santé de la fondation". Quelque 700'000 enfants à travers 18 pays en bénéficieront, précise Tdh.
Interrogée sur les motivations à participer à cette opération depuis de nombreuses années, l'entreprise de machines de chantier Probst Maveg à Crissier (VD) explique que pour elle "c'est une occasion de faire une bonne action et les employés sont contents car les oranges sont bonnes", a déclaré à l'ats Angie Sandoz.
La firme ne fait pas de dons à d'autres oeuvres d'entraide et soutient uniquement l'opération de Terre des hommes. A la question de savoir si les coûts de cette opération seront déduits aux impôts, la responsable a répondu que "oui très certainement" mais que la motivation à y participer n'est pas d'ordre fiscal.
Du côté du Comité international olympique (CIO) à Lausanne, on précise que l'organisation effectue des dons à Tdh depuis de nombreuses années. Il a été décidé en 2008 d'acheter des oranges afin de faire "partager son engagement solidaire" à ses collaborateurs, tout en leur permettant de faire le plein de vitamines, a indiqué une porte-parole.
Le CIO précise qu'il soutient de nombreuses oeuvres caritatives et offre la possibilité à ses collaborateurs de faire des dons aux associations de leur choix à certaines occasions. Organisation internationale indépendante à but non lucratif, le CIO redistribue plus de 90% de ses revenus au mouvement sportif au sens large, soit chaque jour l'équivalent de 3,25 millions de dollars.
L'organisation explique que ces dons s'inscrivent dans sa philosophie et renforce la pertinence du message olympique au quotidien, soit des valeurs de tolérance, solidarité, amitié et paix. Interrogé sur une éventuelle incitation fiscale à faire des dons, le CIO répond que cela "ne joue aucun rôle pour nous".
Véhiculer une bonne image
Le fournisseur d'énergie neuchâtelois Viteos, qui participe à cette action depuis 2013 et qui emploie plus de 320 personnes, trouve important de soutenir une oeuvre comme Terre des hommes. Il reconnaît que cela permet de véhiculer une bonne image à l'interne, comme à l'externe, a expliqué Jennifer Wilsher, collaboratrice du secteur communication.
La tendance des entreprises à faire de plus de dons fait partie d'une évolution générale: les dons aux oeuvres de bienfaisance ont augmenté en 2013 pour la 7e année consécutive à 1,7 milliard de francs, selon le service suisse de certification Zewo.
Il faut savoir que la part des dons qui peuvent être défiscalisés a augmenté dans plusieurs cantons depuis plusieurs années, aussi bien pour les particuliers que pour les personnes morales. L'Administration fédérale des contributions ne dispose toutefois pas de données dans ce domaine, chaque canton étant souverain en la matière.