Équipés mais sans équipes
Bousculé par la pandémie, le monde du travail a connu une révolution rapide. Nous sommes passés d’une semaine classique sans télétravail à un mode de travail beaucoup plus flexible. Alors que certains pays passent à la semaine de quatre jours pour laisser plus de temps libre à leurs salariés, d’autres laissent leurs salariés en full remote. Ce monde de travail en plein bouleversement voit heureusement des outils apparaître pour permettre de s’adapter à cette transition qui doit rester axée sur le collectif.
Photo: Helena Lopes / Unsplash
Grâce à ses nombreux avantages, le télétravail se pérennise. Par exemple, 72% des cadres souhaitent télétravailler de façon régulière. Parmi les bénéfices les plus cités, on y trouve une diminution de la fatigue (45 minutes de sommeil gagné en moyenne), une amélioration du bien-être et de la santé et une plus grande efficacité dans le travail. Pour de nombreux citadins, le premier confinement inspire le besoin de trouver un meilleur cadre de vie en quittant les villes pour la campagne. Les mentalités ont changé à l’échelle mondiale: plus de la moitié des travailleurs (53%) sont plus susceptibles aujourd’hui de donner la priorité à la santé et au bien-être au travail qu’avant la pandémie.
Le changement de vision des jeunes
Aujourd’hui, au-delà d’un CDI, les jeunes générations rêvent de travailler pour des valeurs qui les représentent, avec de la flexibilité et du temps pour leur vie privée. 70% des jeunes seraient prêts à quitter leur emploi si ce dernier était totalement en présentiel. Cette jeune génération, devenue beaucoup plus indépendante, veut défendre les causes qui la touchent et ne souhaite plus se faire diriger.
Un nouveau modèle avec des inconvénients
Comme pour tout changement, de nouveaux défis doivent être relevés et l’on note parmi les collaborateurs une baisse des dialogues, un sentiment de solitude et l’impression de ne plus appartenir réellement à une entreprise. Le salarié se désengage petit à petit, les démissions augmentent ainsi que le risque de démission silencieuse. La frontière entre le travail et le foyer, aussi bien temporelle que spatiale, devient floue et le collaborateur craint de voir son travail empiéter sur sa vie privée.
Depuis la crise, le collaborateur de retour au bureau reproduit les habitudes prises en télétravail et s’isole sous un casque, en demandant parfois un bureau isolé. Certains chercheurs affirment qu’en visioconférence, les esprits sont concentrés et donc ne permettent pas d’être créatif. La distance ou tout au moins les outils dont nous disposons ne permettent pas d’effectuer correctement des exercices tel que le brainstorming.
La collectivité, facteur clé de succès
Face aux changements, les managers ont été fortement sollicités et leurs habitudes bouleversées. L’enjeu d’un collectif soudé permettant au groupe d’être efficace et de réagir intelligemment face à des situations nouvelles est la clé du travail en équipe. Nous avons un besoin d’interagir avec les autres, que ce soit en présentiel ou à distance. Une bonne communication permet une bonne coordination qui, à son tour, permet une bonne collaboration, pour donner un collectif et un esprit d’équipe de bonne qualité. La culture d’entreprise est très importante, en effet 88% des jeunes considèrent comme primordial d’être en phase avec la culture de leur entreprise. Il est essentiel de continuer à accompagner les managers et leurs équipes en leur trouvant des outils adaptés à ces nouvelles organisations. Malgré les nombreux outils fournis pendant la crise, les collaborateurs se sont retrouvés équipés, mais sans équipe.