La Suisse manque de personnel qualifié dans les TIC, selon une étude

Berne (ats) La plupart des entreprises helvétiques ont recours aux services de dernière génération. Mais nombre d'entre elles se plaignent du manque de main-d'oeuvre qualifiée en TIC, révèle l'étude publiée lundi par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Cette pénurie se ressent depuis la fin de la crise de la bulle informatique, en 2004.

Paradoxalement, bien que l'offre soit faible, les salaires des spécialistes sont inférieurs à ceux versés pour des activités comparables. Cette situation pourrait s'expliquer par le recours à l'externalisation (outsourcing) ou l'emploi de personnes venues d'autres horizons professionnels, estiment les auteurs de l'étude.

Si cette hypothèse se révèle correcte, le problème risque de s'aggraver à long terme et de limiter le développement du secteur dans le pays, selon eux.

Tout comme les entreprises, les ménages suisses se trouvent "dans le peloton de tête mondial en termes d'équipements TIC et d'utilisation des services les plus modernes (TVHD, radio internet, médias sociaux, internet mobile, informatique en nuage, commerce en ligne, etc.)". L'utilisation des TIC ne leur pose pas de problème.

Retard dans la cybersanté

La Suisse n'a pratiquement plus de retard non plus sur les autres pays en matière de cyberadministration. Elle se situe au-dessus de la moyenne pour ce qui est de l'utilisation de prestations cyberadministratives par la population.

La cybersanté est en revanche à la traîne. La carte d'assuré à puce n'est pas encore utilisée à grande échelle, le portail de santé publique a été gelé et l'introduction généralisée du dossier électronique du patient ne devrait pas se concrétiser avant longtemps.

Cette étude sur la cyberéconomie est la deuxième mandatée par le SECO. Elle a été réalisée par l'Institut d'études économies de Bâle.