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«Le principal avantage de l'APR est l'automatisation de tâches répétitives»

Dans son mémoire, Frédéric Bracher apporte un angle nouveau à l'automatisation des processus par la robotique (APR). Appliquée à la fonction RH, cette technologie promet un gain de productivité, de fiabilité, et de simplicité. Comment ? Par l'automatisation de tâches répétitives ou rébarbatives, permettant ainsi aux collaborateurs de se concentrer sur des tâches à forte valeur ajoutée.

Pourquoi avoir choisi le sujet de l’automatisation des processus par la robotique (APR)?

Frédéric Bracher: Je cherchais à explorer un thème sur lequel, à ma connaissance, aucune étude fondée en ce qui concerne son application dans les RH n'existait. L’automatisation des processus par la robotique (APR) est en effet une approche simple et peu onéreuse, permettant d’automatiser des tâches répétitives et fondées sur des règles. Cette technologie est aujourd'hui principalement utilisée dans le secteur bancaire, dans celui des assurances ou au sein de départements financiers. La question était de déterminer s'il existe un potentiel sous-exploité pour les RH. La réponse est définitivement «oui». Ce mémoire a pour but de fournir non pas uniquement un mode d’emploi de l'APR, mais un fil rouge de questions de fond à se poser et de bonnes pratiques qui constituent le liant d’une transition numérique équilibrée, associant forces de travail humaines et digitales.

Comment les RH perçoivent cette technologie?

La transition digitale actuelle porte incontestablement non seulement sur des modifications structurelles et des contextes de travail, mais aussi des enjeux humains. Les DRH doivent montrer leur valeur ajoutée en ce qui concerne l’anticipation, l’intégration et le développement des nouvelles stratégies requises par cette mutation. La fonction RH doit aussi, d'une part, accompagner la transition en cours et, d'autre part, elle-même évoluer. De différentes interviews, je peux affirmer que l'APR est une approche «nouvelle» pour la fonction RH. La technologie s'y implante progressivement et ceci majoritairement dans les grandes entreprises. Un réel potentiel existe, d'autant plus que la technologie peut être implémentée de manière transversale à l'entier d'une entreprise et pas uniquement aux RH.

La robotique fait peur et vous montrez qu’il reste encore un gros travail de sensibilisation à faire dans ce domaine. Quels arguments avancez-vous?

L’introduction de l’APR, comme toute autre innovation, entraîne inexorablement une vague de questionnements et de réactions, allant de l’enthousiasme aux craintes notamment en lien avec la perte de sa place de travail. Toutefois, je crois fermement à un cercle vertueux entre nouvelles technologies et emplois. Dans ce sens, les personnes en charge de tout projet d'automatisation ne doivent pas uniquement s’intéresser aux aspects purement financiers et techniques. Elles doivent garantir un cadre éthique et bienveillant, nécessaire à l’acceptation du changement à venir. Change management, communication et formation sont des facteurs indispensables au succès.

En adoptant cette technologie de l’APR, quelles seront les avantages pour la fonction RH?

Le principal avantage de l'APR est l'automatisation de tâches répétitives ou rébarbatives, afin de pouvoir se concentrer sur des activités stratégiques à plus forte valeur ajoutée. D'autres avantages peuvent être regroupés en 3 catégories:

  • Productivité: gain de temps, réduction des délais de traitement et baisse des coûts de développement.
  • Fiabilité: réduction des erreurs, optimisation de la qualité des données et renforcement de la sécurité.
  • Simplicité: transparence, optimisation et harmonisation des processus ainsi que flexibilisation vis-à-vis de systèmes existants.
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Dans le cadre d'un EMBA Integrated Management à la HEG Fribourg, Frédéric Bracher, Chief Operating Officer HR chez Swisscom, a rédigé un mémoire intitulé: «L’automation des processus par la robotique: création de valeur pour la fonction RH».

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