Les agences de placement contribuent à la croissance de l’emploi dans l’UE

Grâce à sa croissance structurelle, la branche des services de l’emploi devrait être en me-sure de créer, d’ici 2012, 2 millions de nouveaux emplois à l’échelle européenne. Ceci est le principal résultat d’une étude publiée récemment par l’association faîtière européenne Eurociett1. Les chercheurs arrivent à la conclusion que la branche des services de l’emploi représente un moteur de croissance qui génère des emplois et du développement économique.

Entre 1996 et 2006, les employés intérimaires ont plus que doublé

En 2006, les services de l’emploi occupaient 3,3 millions de personnes par jour au plan européen (en équivalents plein temps). Ceci correspond à tout juste 2 pour cent de l’ensemble de l’emploi. Le nombre des employés a plus que doublé entre 1996 et 2006.

L’offre des services de l’emploi comprend le placement de main d’œuvre temporaire ainsi qu’une large palette de prestations de services RH comme le placement d’emplois réguliers, l’outplacement, l’interim management, l’executive search, la formation et le perfectionnement ainsi que le pay-roll management.

En fournissant ce large éventail d’activités, les services de l’emploi cherchent à augmenter l’efficacité du marché du travail. Car ils connaissent la demande et les besoins de ce marché au plan local. Ils ont accès à un grand pool de main d’œuvre, qui recouvre un large spectre de compétences. Ils ont une riche expérience pour concilier harmonieusement demande et offre de travail. Ils disposent de l’expertise nécessaire dans le domaine de la législation nationale et internationale régissant le marché du travail. Ils disposent du know-how lié à la conception et à l’exécution de programmes de formation. Dans le cadre du partenariat social, ils nouent des relations constructives avec les syndicats, ceci tant au niveau des pays respectifs qu’à celui de l’UE.

Un moteur de croissance

Les services de l’emploi créent par leurs offres des emplois qui n’existeraient pas sans cela, et ils réduisent ainsi le chômage. D’abord, ils aident les chômeurs de courte durée à demeurer actifs entre deux emplois, et diminuent en conséquence la durée du chômage. Par ailleurs, ils ménagent aux chômeurs de longue durée des contacts avec le monde du travail et les soutiennent pour leur retour sur le marché du travail (régulier).

Les services de l’emploi contribuent de surcroît à faire baisser le travail au noir, en offrant des formes d’emploi flexibles aux entreprises locataires de services, qui peuvent ainsi répondre adéquatement aux fluctuations de la marche des affaires. Dans les branches fortement cycliques précisément, le travail au noir est très répandu et les services de l’emploi offrent alors des solutions alternatives appropriées. Avec l’offre de formes d’emploi flexibles et les autres prestations RH, les services de l’emploi renforcent la compétitivité des entreprises locataires de services et favorisent de la sorte le maintien de postes de travail (réguliers) existants. Les services de l’emploi ont eu un autre effet positif, sur les finances étatiques: du fait de la créa-tion d’emplois pour davantage de gens, il y a moins besoin de fonds pour indemniser les chômeurs et des rentrées fiscales apparaissent du même coup.

Dans la période de 2003 à 2006, notre branche a créé 669000 emplois en Europe. Ce qui équivaut à 7,5% de la totalité des nouveaux emplois créés. Sur les 669000 postes de travail ainsi générés, 80% d’entre eux n’au-raient pas vu le jour si la possibilité de collaborer avec les sociétés des services de l’emploi n’avait pas été donnée. En d’autres termes: 535000 des emplois nouvellement créés ne l’auraient pas été d’une autre façon – comme par exemple via l’engagement de personnel régulier. Les locataires de services se seraient rabattus en lieu et place sur des solutions de flexibilisa-tion internes – comme les heures supplémentaires – sans produire de nouveaux emplois (voir le graphique ci-contre).

C’est pourquoi il n’est pas étonnant que l’étude Eurociett relève une forte corrélation négative entre la diffusion des services de l’emploi (part des employés occupés via lesdits services sur le nombre total des employés) et le chômage de longue durée: plus les services de l’emploi sont répandus dans un pays, plus bas est le chômage de longue durée.

Se fondant sur l’évolution de la branche au cours des dernières années, des extrapolations sont faites dans l’étude précitée: pendant les cinq prochaines années (2007–2012), la branche des services de l’emploi va créer en Europe 1,6 million de nouveaux postes de travail. Si les restrictions légales imposées au travail temporaire étaient levées dans un proche avenir, Eurociett table même sur 2,1 millions de nouveaux emplois.