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Les conseillers en personnel iront à l’examen de spécialiste RH

Dès 2017, les conseillers en personnel des services de l’emploi pourront passer l’examen professionnel pour spécialiste RH, avec un profil spécial. Le Secrétariat d’Etat à la formation, la recherche et l’innovation a accepté le nouveau règlement en mars dernier. 

Le monde des RH change. Pour évoluer avec son temps, l’Association faîtière suisse pour les examens professionnels et supérieurs en Human Resources réorganise l’examen professionnel pour spécialiste RH. L’acceptation du nouveau règlement est une étape importante. Désormais, les membres de l’association faîtière – dont swissstaffing et les centres de formation font partie – peuvent préparer le nouvel examen.
 
L’examen professionnel pour spécialiste RH a la cote: l’an passé, 1357 candidats l’ont réussi. Cette formation aborde plusieurs domaines. Car un spécialiste RH doit savoir jongler avec des aspects juridiques et des enjeux sociaux tout en maîtrisant le fonctionnement du marché du travail. Le nouvel examen traitera probablement aussi de la capacité à penser en réseau et de la capacité à aborder un problème sous plusieurs angles. Ces nouveautés répondent aux exigences toujours plus grande en termes de formation continue et de prise de décision dans des contextes complexes.
 

Trois domaines de spécialité prévus

Le nouvel examen sera composé d’une partie générale et de trois spécialisations. Comme il est axé sur la pratique, les candidats choisissent la spécialité en fonction de leur expérience professionnelle. Seul la pratique permet d’acquérir de l’expérience pour s’approprier les compétences exigées.
 
Certaines matières seront communes à tous les spécialistes RH (partie 1 de l’examen), notamment la gestion des carrières RH; le développement de l’entreprise et la corporate social responsibility; quelques bases légales, telles que le droit du travail, les assurances sociales, la loi sur l’égalité et la loi sur la protection des données; le paysage de la formation en Suisse; le marché du travail et enfin les liens entre l’économie publique et l’économie d’entreprise.
 
Certaines compétences qui se distinguent clairement selon le lieu de travail. Dans la filière C (pour services de l’emploi privés), il s’agit de conseiller et de placer professionnellement des demandeurs d’emploi. Dans ce cadre, il est indispensable de très bien connaître la loi sur le service de l’emploi et la location de services (LSE) ainsi que la convention collective de travail Location de services, afin d’être en mesure de les appliquer correctement. Les principaux interlocuteurs de ces professionnels sont les entreprises recherchant du personnel ainsi que les travailleurs fixes et temporaires. Quiconque exerce une activité auprès d’un service de l’emploi doit être en mesure de gérer financièrement sa propre unité d’entreprise. De plus, il s’agit de créer son propre réseau et de l’entretenir.
 
La nature des parties 2 et 3 de l’examen sont les mêmes pour toutes les filières. Il y a de surcroît une partie écrite (étude de cas). Fait nouveau: le candidat établit une brève présentation sur la base de cette étude. Car il devient toujours plus important de soigner son marketing de soi, d’être capable de se présenter en public en mettant l’accent sur l’essentiel. Des «mini cases» et des séquences vidéo testent l’aptitude des candidats à mener une réflexion. «Seul celui qui est en mesure d’apprécier son environnement de façon réaliste et critique apprend de ses expériences et développe de nouvelles aptitudes», déclare Pius Breu, président de la Commission d’examen.
 

Les préparatifs progressent à plein régime

Avant que le nouvel examen puisse être introduit en 2017, il reste encore du travail. Il s’agit notamment de préparer des études de cas. Les experts des profils A, B et C sont mis à contribution. Le chef des experts des services de l’emploi est Stephan Zirngibl, chef du personnel du groupe Induserv: «Partir de zéro est passionnant. Mais c’est également un énorme défi. Heureusement, nous avons une épatante équipe d’auteurs d’examens, qui travaille en toute compétence et efficacité techniques». Selon Zirngibl, on a vite fait de trouver des idées pour des cas. Par contre, la sélection des cas optimaux pour l’examen s’avère très exigeante. Les candidats proviennent
de sociétés de taille et d’orientation diverses. Il s’agit donc de choisir des questions qui ne sont pas trop spécifiques, mais néanmoins axées sur la pratique et exigeant des connaissances professionnelles.
 
Dès la mi-juin 2015, tous les documents se trouvent sur www.hrse.ch.
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Monika Rüeger est responsable de la communication chez swissstaffing.

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