Enquête

Les demandeurs d'emploi de plus de 50 ans se sentent fortement discriminés

Les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans se disent victimes d'une grande discrimination de la part des employeurs, tandis que la grande majorité silencieuse des travailleurs employés et engagés ne se sent guère désavantagée. La situation individuelle affecte la perception. Telles sont quelques-unes des conclusions d'une grande enquête menée par von Rundstedt en collaboration avec HR Today.

La recherche a été menée sur le marché du travail suisse entre avril et août 2020, précise von Rundstedt dans un communiqué. L'objectif de l'enquête était d'identifier les nouvelles tendances du marché du travail, d'une part, et d'approfondir le thème des 50+, d'autre part. Y a-t-il vraiment des tendances à la discrimination parmi les employeurs suisses et si oui, où et sous quelle forme cette discrimination a-t-elle lieu?

Dans deux enquêtes parallèles, il s'agissait de faire évaluer le sujet par différents acteurs du marché du travail (employeurs, employés, demandeurs d’emploi) afin d'obtenir une image holistique et équilibrée. Ce faisant, tous les domaines liés à la politique du personnel ont été pris en compte.

L'enquête a été menée auprès de 791 responsables des ressources humaines (employeurs) et de 1 053 professionnels âgés de 50 ans et plus. Les résultats sont disponibles et classés selon le secteur d'activité, la région linguistique et la taille de l'entreprise.

La question des 50+

Il est difficile d'identifier des pratiques spécifiques ou des actes discriminatoires de la part des employeurs en ce qui concerne les 50+. Les entreprises suisses attachent une grande importance à l'égalité de traitement et à l'égalité des chances.La part des programmes et des initiatives en matière d’employabilité, de mobilité interne et d’intégration des personnes plus âgées augmente dans les entreprises suisses. Les entreprises suisses préfèrent s'appuyer sur des solutions équilibrées. Rares sont les programmes de soutien pour les 50+. Il existe par contre des mesures de soutien dans les entreprises qui visent à promouvoir l'employabilité, l'amélioration des compétences et la mobilité.

Autres tendances liées au marché du travail

Les employeurs sont actuellement favorables à 39 % à l'obligation d'annoncer les postes vacants, les salariés à 59 %. Bien que le taux d'approbation soit encore modeste, il a augmenté par rapport aux deux années précédentes. Toutefois, seuls 30 % des demandeurs d’emplois considèrent que l'obligation d'annoncer les postes vacants les aide dans leur recherche d'emploi.

En général, on observe un soutien relativement important en faveur des quotas de femmes. Exemple : une majorité d'employeurs (56%) et d'employés (62%) pensent que les quotas de femmes amélioreraient la qualité du leadership dans les entreprises.
L'érosion de la confiance entre l'employeur et le salarié est confirmée par les deux enquêtes. Ce sentiment est particulièrement fort chez les salariés (74%). Cela peut avoir des effets durables sur la loyauté et le partenariat social.

En Suisse romande, l'opinion générale en faveur de l’obligation d’annoncer les postes vacants (75%) et des quotas de femmes (62%) est plus élevée qu'en Suisse alémanique (50% et 49%). Au Tessin la position est particulièrement différente. L'obligation d'annoncer les postes vacants remporte un taux d'approbation record de 87 % et seulement 41 % en ce qui concerne les quotas de femmes.

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Texte: hrtoday.ch
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