Les employés de banque qualifiés aussi touchés par l'automatisation
L'automatisation, l'intelligence artificielle et les machines en auto-apprentissage vont révolutionner le monde du travail. Même les employés hautement qualifiés n'échapperont pas complètement à cette évolution, estime le chef des opérations (COO) d'UBS Axel Lehmann.
Selon Axel Lehmann, la numérisation n'est pas nouvelle pour les banques, il s'agit plutôt d'un processus continu. Photo: 123RF
(ats) Les employés d'UBS en Suisse peuvent certes un peu moins s'attendre à subir des mesures de rationalisation en raison de l'automatisation. Ce processus concerne principalement les postes avec les tâches les plus simples, que la grande banque a externalisées il y a quelques années dans les pays à bas salaires comme l'Inde ou la Pologne, a déclaré M. Lehmann dans le cadre du Forum économique de Davos.
Les employés helvétiques ne pourront par ailleurs pas rester inactifs en matière de numérisation. Le COO fait ainsi allusion à la formation continue. L'automatisation concernera avant tout les tâches les plus répétitives, "soit la partie la plus ennuyeuse du travail", souligne-t-il. Les employés pourraient ainsi se concentrer sur d'autres activités.
Selon Axel Lehmann, la numérisation n'est pas nouvelle pour les banques, il s'agit plutôt d'un processus continu. A titre d'exemple, il cite l'introduction des bancomats dans les années 1970, soupçonnés à l'époque de faire disparaître les succursales bancaires et les employés. Au lieu de cela, le personnel a pu quitter les guichets et se concentrer sur d'autres activités, comme le dépôt et le retrait d'argent.
Toujours des agences
Les agences auront toujours leur place à l'avenir chez UBS, rassure M. Lehmann, même si le réseau sera revu régulièrement. Aucun plan important de suppression de postes n'est toutefois prévu.
La numérisation n'est pas la seule à avoir des conséquences pour les employés. UBS veut limiter le nombre de postes dans la coûteuse région métropolitaine de Zurich, pour privilégier les régions périphériques moins chères. En automne 2016, la grande banque avait déjà annoncé l'externalisation de ses activités informatiques et les activités autour des opérations de paiement et de la gestion des comptes à Schaffhouse.
Les frais de location et d'infrastructure, ainsi que les coûts de la vie y sont en effet inférieurs à Zurich. "Nous envisageons d'autres mesures et nous pourrions aussi considérer d'autres régions", a précisé le COO.