Les limites de l’outil
Globalement, la satisfaction dans l’utilisation des réseaux est plus élevée. Les scores concernant la fiabilité, la professionnalité et le respect de la vie privée sont également en augmentation significative, mais ces valeurs restent moyennes voire faibles (moins de 4 sur une échelle de 7) pour le respect de la vie privée et la fiabilité. Les répondants insistent surtout sur l’investissement en temps demandé par ces réseaux. Le caractère chronophage de ces outils était déjà considéré comme le frein principal lors de la précédente étude de 2009. En 2015, les participants à l’étude relèvent eux aussi cet obstacle et reconnaissent consacrer du temps à l’entretien de leurs réseaux pendant et hors de leur temps de travail.
Conclusion
Notre étude, réalisée sur deux échantillons distincts mais comparables de recruteurs de Suisse romande, montre que les réseaux sociaux sont indéniablement un phénomène en expansion. Leur utilisation dans le cadre des processus de recrutement est en très nette hausse, particulièrement pour les recrutements difficiles. Cette évolution peut s’expliquer par l’augmentation du nombre de membres présents sur les réseaux sociaux. Des plateformes comme LinkedIn bénéficient d’un véritable «effet de réseau»: l’utilité de disposer d’un compte est d’autant plus grande qu’il y a de membres sur le réseau. La présence toujours plus importante des recruteurs sur les réseaux alimente celle des candidats, et vice-versa. A l’heure actuelle, il semble être impossible pour un recruteur ou un candidat averti de ne pas être présent sur ces plateformes. Les questions qui se posent aujourd’hui concernent les meilleures pratiques et stratégies à adopter pour une gestion de réseau plus efficace, pour les candidats comme pour les recruteurs.