Les Suisses ont travaillé 1,4% d'heures en plus l'an dernier
Les Suisses ont davantage travaillé l'année passée comparé à 2015. Le nombre d'heures travaillées a progressé de 1,4%, à 7,892 milliards. Sur cinq ans, la durée hebdomadaire du travail des salariés à plein temps s'est en revanche légèrement réduite, et celle des vacances a augmenté.
La hausse du nombre d'heures travaillées aurait été encore plus importante si la durée hebdomadaire effective de travail par emploi n'avait pas baissé de 0,5% sur la même période. Photo: 123RF
(ats) Deux facteurs ont contribué à l'augmentation du nombre d'heures travaillées, a indiqué l'Office fédéral de la statistique (OFS) en publiant ses dernières données sur le sujet. Premièrement, le nombre d'emplois a augmenté de 1,7%. De plus, le nombre de jours travaillés a affiché une petite progression de 0,2% alors que 2016 était une année bissextile.
La hausse du nombre d'heures travaillées aurait été encore plus importante si la durée hebdomadaire effective de travail par emploi n'avait pas baissé de 0,5% sur la même période, souligne l'institution basée à Neuchâtel.¨
Treize minutes en moins depuis 2011
Entre 2011 et 2016, la durée effective de travail hebdomadaire effectuée par les salariés à 100% - sans les salariés propriétaires de leur entreprise - s'est réduite de 13 minutes, à 41h10.
Dans le même temps, le nombre de semaines de vacances a poursuivi sa progression qualifiée de régulière, augmentant de 0,3 jour, à 5,12 semaines par an. Le nombre de semaines de vacances varie selon l'âge: les salariés de 15 à 19 ans disposent de 5,34 semaines, les 20-49 ans de 4,90 semaines, et les 50-64 ans de 5,6 semaines.
Absences surtout liées à la santé
Par secteur, ce sont les salariés à plein temps du secteur primaire qui ont accompli la charge de travail hebdomadaire la plus élevée, avec 44h40 en 2016. Suivent ceux actifs dans l'hébergement et la restauration (42h07), dans les activités financières et d'assurances (42h01) et dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (41h52).
Globalement, le taux d'heures supplémentaires (2,3%) est moins élevé que le taux d'heures d'absence (4%) chez les salariés à plein temps. Les branches financières et d'assurances, ainsi que les activités spécialisées, scientifiques et techniques, font figure d'exception, puisqu'elles enregistrent un taux d'absence inférieur à celui des heures hebdomadaires.
Les absences pour raison de santé (maladie ou accident) ont représenté près des trois quarts du volume annuel d'absences des salariés. Suivent les absences liées au congé maternité (13%) et au service militaire ou civil (7%).
Le taux d'absence pour raison de santé des salariés à temps plein a atteint 3%. Le taux le plus faible a été constaté dans la branche "autres activités de services" (1,7%), le plus élevé dans la construction (4,5%).
Durée la plus élevée de l'UE
En comparaison internationale, la durée hebdomadaire effective de travail des Suisses salariés à plein temps est la plus haute de l'Union européenne (UE). Ils ont travaillé 42h48, alors que la moyenne européenne atteint 39h36. A noter que la méthode de calcul varie ici quelque peu pour pouvoir obtenir des résultats comparables sur le plan international.
La situation est inverse lorsque l'on considère l'ensemble des actifs occupés. Alors que les Européens travaillent en moyenne 36h36 par semaine, les Suisses connaissent une durée de 36h12. Il s'agit d'une des durées les moins élevées de l'UE, ce qui s'explique par la forte proportion de personnes occupées à temps partiel.
En rapportant le volume total d'heures travaillées à l'ensemble de la population de 15 ans et plus, la Suisse occupe à nouveau la tête, avec 23h58 par actif, du fait de la part élevée de personnes participant au marché du travail en Suisse. La moyenne européenne est de 19h20.