Les universitaires romands sont plus souvent au chômage
Les diplômés d'une université de Suisse alémanique ont plus de chances de trouver un emploi que les diplômés de Suisse romande ou italienne. De nouveaux chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS) mettent en avant les inégalités entre les diplômés.
Terminer ses études avant l'âge de 25 ans facilite grandement la recherche d'un emploi. Photo: 123RF
(ats) En moyenne suisse, 4,8 % des diplômés sont toujours sans emploi un an après l'obtention de leur diplôme. Ce taux de chômage correspond exactement à celui de l'ensemble de la population active, selon les critères du Bureau international du travail (BIT). C'est le résultat d'une enquête menée auprès des diplômés par l'Office fédéral de la statistique (OFS).
Cependant, il existe des différences importantes selon les régions linguistiques. L'Université de Genève arrive largement en tête avec un taux de chômage des diplômés de Master de 9,6%. Elle est suivie de l'Université de Neuchâtel (7,5%), de l'Université de Suisse italienne au Tessin (7%) de l'Université de Lausanne (6,9%), et de l'Université de Fribourg (5,5%). Les diplômés du polytechnique de Lausanne sont eux exactement dans la moyenne avec 4,8%.
Les taux de chômage sont par contre relativement faibles outre-Sarine, notamment à l'Université de Lucerne (1,7 %), au polytechnique de Zurich (2,1 %), à l'Université de Saint-Gall (2,7%) et à l'Université de Berne (2,8 %).
La pédagogie paie
Les diplômés des hautes écoles pédagogiques sont encore mieux lotis, puisqu'un an après l'obtention de leur diplôme, seulement 0,6 % d'entre eux sont au chômage. Avec un salaire annuel estimé à 87'000 francs, ils gagnent même 11'000 francs de plus que leurs collègues des universités et des hautes écoles spécialisées.
L'âge joue également un rôle: terminer ses études avant l'âge de 25 ans facilite grandement la recherche d'un emploi. Entre 30 et 40 ans, le taux de chômage des diplômés augmente rapidement de 6,8 % à 13,5 %.
Toutefois, le revenu brut moyen augmente également dans ce groupe d'âge, comme le montrent les statistiques de l'OFS. Dans l'ensemble, cependant, les salaires académiques n'ont pas évolué de façon significative depuis 2002.
Femmes discriminées
Comme attendu, les domaines les plus lucratifs sont l'économie, la technologie, ainsi que la médecine et la pharmacie. De l'autre côté du spectre se trouvent les disciplines culturelles telles que l'art, le théâtre, le cinéma et le design. Et, à qualification égale, les femmes sont discriminées puisque les diplômées gagnent toujours moins que les hommes.