Répandu en Europe, l'open-space déplaît aux salariés
En Europe, partager son bureau est devenu la norme: moins d'un tiers des salariés dispose d'un espace individuel, le reste se partage des lieux collectifs comme l'open-space. Selon une étude publiée mardi, cette situation cause des insatisfactions.
L'étude montre que 73% des Britanniques travaillent dans un bureau partagé, 71% des Espagnols, 66% des Néerlandais, 55% des Français et des Allemands et 49% des Suédois. Photo: 123RF
Paris (ats/afp) D'après cette enquête menée par l'institut CSA pour Actinéo - observatoire de la qualité de vie au bureau - seuls 16% des Néerlandais qui travaillent dans un bureau ont un local individuel, 19% des Britanniques, 25% des Espagnols, 30% des Suédois, 33% des Français et 36% des Allemands.
L'étude précise que 73% des Britanniques travaillent dans un bureau partagé, 71% des Espagnols, 66% des Néerlandais, 55% des Français et des Allemands et 49% des Suédois. Une partie des salariés n'ont tout simplement pas de bureau attitré (de 4% en Espagne à 21% en Suède).
En matière d'open-space, définis comme des bureaux de plus de quatre personnes, les Britanniques sont les champions, avec 41% des salariés concernés, 32% travaillant dans des bureaux partagés par deux à quatre personnes.
L'open-space concerne aussi 27% des Espagnols, 25% des Néerlandais, 22% des Suédois, 17% des Français et 11% des Allemands. Pour plus de neuf salariés sur dix dans les pays européens étudiés, l'espace de travail a un impact important sur le bien-être. Seuls les Allemands y accordent une importance moindre (77%).
Français très insatisfaits
Et partout, la satisfaction chute lorsque les salariés travaillent en open-space, mais ce sont les Français qui y voient le plus d'inconvénients. Alors que 88% des Français en bureau individuel se disent satisfaits, ils ne sont ainsi plus que 67% en open-space.
Dans ce type de bureau partagé, les Français sont aussi peu nombreux (27%) à dire pouvoir s'isoler. Alors que les autres salariés européens semblent mieux tolérer ces espaces denses, ce sont les Britanniques qui acceptent le mieux l'open-space avec 58% qui parviennent à s'isoler.
L'étude a été menée du 24 juin au 1er juillet auprès d'un échantillon représentatif de 2500 employés travaillant dans un bureau dans cinq pays d'Europe: Allemagne, Suède, Espagne, Pays-Bas et Royaume-Uni. Pour la France, les résultats datent de 2013.