Se former en 2018
Le segment de la formation continue est fortement impacté par les nouvelles technologies. L’agilité des organisations implique aussi de nouveaux besoins. Voici cinq tendances.
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1. Démocratisation
Il existe désormais une nouvelle offre en formation, gratuite (quasiment), orientée client, smartphone compatible et constamment mise à jour. Ce sont les vidéos, les MOOCs, les podcasts et les rapports de synthèse sur tous les thèmes possibles et imaginables, disponibles n’importe où et n’importe quand. Google et Youtube sont les deux plateformes les plus utilisées lorsqu’il s’agit d’obtenir rapidement réponse à une question. Les plateformes Slack et Yammer permettent de se former entre pairs. Aujourd’hui, l’enjeu est de sourcer intelligemment vos besoins en formation. Mieux encore: apprendre à apprendre est devenu une compétence incontournable dans notre monde en constant changement.
2. L’impact des nouvelles technologies
La technologie continue de se développer à grands pas. Grâce à elle, les contenus se personnalisent et deviennent de plus en plus accessibles et de moins en moins chers. Le micro learning, sur smartphone, avec des tests et des feed-backs individuels, donne souvent de meilleurs résultats que des blocs de formation standard. La technologie est de plus en plus facile à utiliser. L’assureur Zurich est par exemple en train de tester des lunettes de réalité virtuelle pour former ses inspecteurs en bâtiment. Le domaine des possibles n’a qu’une seule limite: notre imagination.
3. Le design de l’expérience en formation
Selon la dernière enquête de LinkedIn auprès de 4000 responsables de formation, le premier challenge qu’ils rencontrent est le manque de temps des collaborateurs pour se former. On peut en déduire que la qualité des programmes ne suffit pas pour répondre aux besoins. Pour relever ce défi, de plus en plus de professionnels de la formation s’intéressent au design de l’expérience plutôt qu’au cahier des charges de la formation. Cette transition implique de renforcer la multidisciplinarité des cursus. Plus la formation sera proche de la réalité du terrain, mieux ce sera. Cela implique aussi de tenir compte des contraintes humaines d’une formation.
4. Toujours plus de soft skills
Il n’y a aucun doute que la transformation numérique exige aujourd’hui des compétences en gestion des données et en programmation. Ce qui implique d’être à jour avec les nouveautés du marché. Cela dit, les défis de notre nouvelle économie exigent aussi des soft skills. Dans un environnement en constant changement, les compétences en leadership prennent de l’importance. La capacité à formuler une vision et à rendre vivante une stratégie devient primordiale. Comme l’organisation devient plus agile, les collaborations et la multidisciplinarité sont renforcées. Les équipes gagnent en autonomie. Les tâches plus répétitives seront progressivement assumées par des robots. Cette automatisation de certaines tâches donnera naturellement plus de place aux interactions humaines. Par conséquent, le courage, l’imagination, la créativité et l’empathie, des compétences que les machines ne peuvent pas reproduire, vont gagner en importance.
5. Une mentalité de croissance
Selon les prévisions, la moitié des sociétés du S&P 500 seront remplacées durant la prochaine décennie. Dans cet environnement VUCA (volatile, uncertain, complex, ambiguous) les entreprises, grandes ou petites, sont obligées de se transformer en permanence. Leur capacité d’apprentissage et d’adaptation est donc cruciale. Avec cette mentalité de croissance, l’image que vous projetez sur le marché importe peu car vous êtes capables d’apprendre de vos erreurs et vous acceptez les échecs. Une culture d’entreprise qui permet aux personnes d’apprendre, de désapprendre et de réapprendre, fera la différence à l’avenir.