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Trois livres par Alain-Max Guénette
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Alain-Max Guénette
Henry Mintzberg: Structure et dynamique des organisations Éditions d’Organisation, 1998 (1979), 440 pages
Ce livre est une synthèse des connaissances relatives à la théorie de l’organisation dont il présente une grammaire. Son auteur défend l’idée qu’il n’y a pas de solution unique en matière d’organisation et de manage- ment, mais des solutions diverses en fonction des environnements spécifiques dans lesquels les entreprises évoluent. Autrement dit, l’ingénieur canadien s’inscrit dans la lignée des théoriciens du courant dit de la contingence. S’attachant à mettre de la clarté dans un champ alors obscur, l’ingénieur canadien a classé tous les articles traitant de l’organisation avec ses formes de division et de coordination du travail, pour aboutir à ses fameuses configurations types. À chacune d’elles devraient renvoyer des solutions RH idoines, sur mesure plutôt que prêt-à-porter.
Jean-François Chanlat: L’individu dans l’organisation: les dimensions oubliées, Presses de l’Université Laval, 2007 [1990], 840 pages
Ce livre constitue une véritable somme dans le domaine des RH et des sciences humaines et sociales appliquées au management. Alors que la plupart des ouvrages que l’on range au rayon du «comportement organisationnel» sont restreints à la psychologie béhavioriste, ici, au contraire, l’auteur offre une très large palette des connaissances de l’être humain, convoquant aussi bien les connaissances anthropologiques et sociologiques qu’ergonomiques ou psychosociologiques... Dans ce dernier registre, il ne se contente pas de la psychologie comportementale, loin de là, intégrant notamment des connaissances en psychanalyse. À moins de penser que l’être humain doit se plier à l’ordre productif, l’ouvrage du sociologue franco-canadien devrait ravir les RH cultivés, un tantinet humanistes.
Eugène Enriquez: Les jeux du pouvoir et du désir dans l’entreprise, Desclée de Brouwer, 1997, 400 pages
Ce livre prend en compte des éléments souvent oubliés – quand ils ne sont pas tout simplement niés – dans l’analyse, la conception ou la dynamique des organisations. S’il est généralement admis que l’organisation du travail, à travers sa distribution, a une inéluctable incidence sur le partage du pouvoir des acteurs – comme l’ont bien mis en évidence depuis longtemps les sociologues –, il est encore rare que l’on tienne compte dans les milieux du management, relativement au leadership notamment, des fantasmes, des désirs, des rêves... Pourtant, à une époque où les transformations des entreprises sont nombreuses et rapides, il est utile d’appréhender les mécanismes de défense mis en place pour lutter contre l’angoisse et les désirs de pouvoir.
