Résilience des employés en dépit des restrictions
Malgré l'incertitude et les restrictions, les travailleurs se sentent soutenus par leurs employeurs, relève la nouvelle étude Workmonitor réalisée par Randstad.
Les dégâts dans le monde du travail ont été énormes cette année du fait du développement du coronavirus. Des milliards de personnes sont confrontées à des restrictions existantes ou nouvelles. Et les entreprises du monde entier sont obligées de travailler différemment et de façon encore plus stimulante. Même les plus résistants d'entre nous ressentent le stress de la pandémie.
Travailler à domicile est la «nouvelle normalité». La sécurité du poste de travail est par ailleurs devenue plus importante que jamais car les licenciements se poursuivent dans de nombreuses entreprises. C’est pourquoi les collaborateurs doivent apprendre à se perfectionner rapidement afin de rester pertinents dans une économie numérique en mutation.
La deuxième édition du baromètre du travail semestriel de Randstad a montré, fin 2020, des signes encourageants mais aussi des perspectives effrayantes pour les travailleurs. Les données recueillies sur 34 marchés en octobre montrent que la plupart des personnes interrogées sont résilientes, mais s'inquiètent de l'incertitude relative à la pandémie et à leur avenir.
Grand soutien émotionnel des travailleurs
Une nette majorité (71%) d'entre eux se sent, dans le monde entier, émotionnellement soutenue par son employeur pendant la pandémie. En Suisse en revanche, seuls 66% des travailleurs déclarent être soutenus émotionnellement par leur entreprise. Taco de Vries, PDG Randstad (Suisse) SA voit deux principales raisons à ce résultat: «D'une part, les employeurs jouent un rôle beaucoup moins central dans la vie des travailleurs en Suisse que, par exemple, en Asie. Et d'autre part, l'attachement émotionnel à l'employeur me semble plus profond sur les marchés du travail stables que sur les marchés incertains.»
La capacité d’adaptation à la numérisation n’est pas une question de technologie
Au niveau mondial, 79% des travailleurs estiment avoir les équipements et la technologie nécessaires pour s’adapter à la numérisation. En Suisse, cette valeur n'est, à 77%, que légèrement plus basse. En parallèle, 40% des personnes déclarent cependant avoir des difficultés à acquérir les compétences nécessaires dans cette nouvelle ère numérique. Les travailleurs en Suisse s'en sortent quant à eux un peu mieux en ce que seuls 36% d'entre eux déclarent avoir du mal avec les nouvelles compétences numériques.
L'introduction rapide de nouvelles technologies a conduit les travailleurs à se préoccuper davantage de leur «aptitude à l'emploi». C'est, en plus de la pandémie, une autre raison majeure pour laquelle la sécurité de l’emploi est une priorité pour beaucoup d'entre eux. Pour continuer à faire partie des employés de leur entreprise, 30% des personnes, à l'échelle mondiale, déclarent être prêt à accepter une autre position dans ladite entreprise. En Suisse, 33 % d'entre elles déclarent être prêtes à se réorienter au sein de l'entreprise. Pour les travailleurs européens, une réorientation au sein de l'entreprise est l'option privilégiée pour préserver l'emploi, suivie d'une réduction temporaire des heures de travail. Les travailleurs en dehors de l'Europe montrent quant à eux une plus grande volonté de travailler davantage sans augmentation du salaire.
Les résultats complets du Workmonitor Randstad sont disponibles sur ce lien. Cette enquête a été lancée en 2003 et couvre désormais 34 marchés à travers le monde. L'étude englobe les régions Europe, Asie-Pacifique et Amérique. Le Workmonitor Randstad a été publié quatre fois par an jusqu'en 2019 et met en lumière les tendances locales et mondiales de la mobilité dans le temps. Des mesures semestrielles sont effectuées depuis 2020.