Genève (ats) "La direction de Swissport a accepté l'intégralité de nos revendications en vue du renouvellement de la Convention collective de travail (CCT)", a affirmé le syndicat Push.
"C'est une victoire pour les travailleurs", a expliqué à l'ats le secrétaire syndical du Syndicat des services publics (SSP) Jamshid Pouranpir. "Nous n'avions pas de demande exagérée, nous avons seulement obtenu le statu quo", a- t-il ajouté.
Selon le syndicaliste, l'accord, qui doit encore être signé, a été obtenu grâce au débrayage de trois heures sur le site de l'aéroport lundi dernier. "Cela a changé la donne, les politiques s'en sont mêlés et la direction de Swissport International est venue à Genève discuter dès le lendemain", a affirmé Jamshid Pouranpir.
Il a salué aussi le fait que la direction a accepté que les heures de débrayage soient payées. Les grévistes ne seront pas sanctionnés, malgré les menaces, a-t-il ajouté. L'accord est survenu avant le week-end, permettant ainsi à l'aéroport d'assurer sans retards ni perturbations les nombreux départs et arrivées de cette fin de semaine chargée, liés au début des vacances scolaires des Genevois et des Français.
Sous-enchère salariale
Une partie des employés de Swissport avait débrayé lundi 2 février pendant près de trois heures à l'aéroport de Genève, provoquant des retards dans l'acheminement des bagages et le départ des vols. Selon les syndicats, environ 400 employés avaient cessé le travail pour protester contre le démantèlement de leur CCT et la sous-enchère salariale.
Les grévistes avaient donné un délai à vendredi midi à la direction de Swissport "pour retirer l'ensemble de ses exigences sur la baisse des acquis de la CCT". Dans le cas contraire, ils menaçaient d'enclencher "une grève sèche".