Ces menaces qui pèsent sur les voyages d’affaires
Alors que les employés à travers le monde sont confrontés à la déconnexion - conséquence du télétravail - l'efficacité des voyages d’affaires reste primordiale, car ils permettent d’accéder à de nouveaux marchés, de nouvelles idées, et à des opportunités de développement. Mais ces déplacements ces voyages s'accompagnent de diverses complications, souligne une étude récente de SAP Concur.
«Les entreprises devraient travailler d'urgence à des solutions communes afin de gérer les tensions entre voyageurs d’affaires, les gestionnaires de voayges et les entreprises elles-mêmes. Les enquêtes auprès des employés peuvent aider à comprendre les défis réels auxquels ils sont confrontés et à en déduire des mesures utiles pour la gestion des voyages d'affaires, dit Götz Reinhardt, Managing Director MEE chez SAP Concur, dans un communiqué. Une fois mises en place, les solutions de gestion des voyages viables s’avèrent particulièrement utiles et soulagent les employés. Pour que les nouvelles technologies comme l'intelligence artificielle puissent réaliser leur potentiel, il est cependant indispensable que les collaborateurs reçoivent auparavant une formation adéquate.»
Les principaux résultats pour la Suisse, l'Allemagne et l'Autriche
Pour assurer un bon fonctionnement et maximiser leurs investissements dans les voyages d’affaires, les entreprises doivent comprendre les points de friction. Voici les cinq principaux enseignements de l’étude pour la région DACH:
1. La menace des perturbations
Au cours de l’année précédente, 90 % des voyageurs d’affaires ont été contraints de faire des changements de dernière minute en raison de retards imprévus, d'annulations ou de modifications d’itinéraires.
Par ailleurs, 76 % d'entre eux choisissent d'ajouter des « marges de réservation » au début ou à la fin de leur voyage ou les deux jours, pour mieux gérer les changements d'horaire inattendus : un cycle frustrant qui décourage totalement les voyages d'affaires.
2. Les préoccupations des voyageurs en matière de sécurité
Parmi les raisons les plus courantes qui les amèneraient à refuser un voyage d’affaires, les voyageurs citent notamment la sécurité (39 %) et les préoccupations politiques ou sociales (35 %).
Également, de nombreux gestionnaires de voyages sont victimes de burn-out en raison des nombreux facteurs aggravants qu'ils doivent prendre en compte lors de la planification et de l’organisation de voyages d'affaires. 23 % ont l'impression qu'on attend d'eux qu'ils assument un rôle plus stratégique alors qu’ils n’ont pas reçu de formation supplémentaire.
3. Le dilemme entre durabilité et coûts
27 % des voyageurs d’affaires sont prêts à refuser un voyage d'affaires à cause de son impact environnemental ou de l’impossibilité de choisir des options durables. Plus encore, 28 % déclarent que leur entreprise s’est abstenue de payer plus pour des options de voyages durables au cours des 12 derniers mois. De fait, près de la moitié des gestionnaires de voyage d’affaires font face à des difficultés car on attend d’eux qu’ils proposent des solutions de voyages plus durables sans disposer d’un budget adéquat (46 %).
4. L’accès inégal aux opportunités de voyage
65 % des voyageurs d'affaires déclarent que les voyages sont essentiels à leur évolution professionnelle, mais 73 % d'entre eux estiment qu'ils n'ont pas bénéficié du même accès à ces voyages par rapport à leurs collègues.
Parmi les raisons derrière cette inégalité d’accès, ils citent leur niveau d'ancienneté (15 %), leur âge (21 %) et leur genre (13 %).
5. Le besoin de solutions d'intelligence artificielle et de formation
La majorité des voyageurs (96 %) sont ouverts à l'utilisation d'options basées sur l'IA pour organiser leurs voyages, mais ils préfèrent attendre de voir comment cette technologie sera utilisée avant de se faire une opinion. Pour l’instant, seulement 3 % des voyageurs se sentent à l'aise avec les options basées sur l'IA.
Par ailleurs, 92 % des voyageurs d'affaires souhaitent un meilleur soutien de la part de leur entreprise, notamment en ce qui concerne la protection des données personnelles, les biais potentiels, et une protection contre les répercussions si les réservations gérées par l'IA vont à l'encontre de la politique de l'entreprise.