Berne (ats) Depuis 2010, la proportion de femmes au sein des conseils d'administration a augmenté de 50%, passant de 10% à 15% en 2015. Si la progression se poursuit de manière linéaire, leur part ne sera que de 23% en 2020, a expliqué mardi 22 avril devant la presse réunie à Zurich, Guido Schilling, directeur de la société éponyme spécialisée dans le placement de cadres supérieurs.
Selon toute probabilité, la croissance devrait s'accélérer et évoluer de façon exponentielle pour se situer autour de 30% en 2020. A témoin, l'évolution dans les entreprises suisses: en 2010, 56% d'entre elles comptaient au moins une femme dans leur conseil d'administration, contre 73% en 2015.
"Les partenaires du projet sont persuadés que les équipes mixtes sont plus performantes, notamment aussi dans les conseils d'administration", a déclaré Valentin Vogt, président de l'UPS. Reste à trouver les femmes ayant les compétences requises pour faire coïncider l'offre et la demande.
Pour atteindre cet objectif, l'UPS a cherché des partenaires susceptibles de collaborer à la définition des profils de conseillères d'administration potentielles. Au final, la publication présente d'une part 200 femmes déjà membres du conseil d'administration des sociétés du SPI et/ou des grandes entreprises suisses non cotées.
Liste non exclusive
Elle recense d'autre part 200 administratrices potentielles pour des sociétés suisses qui réalisent un chiffre d'affaires supérieur à 100 millions et/ou occupant au moins 400 personnes. La liste ne prétend nullement être exhaustive, mais elle comporte des personnalités de toutes les branches principales de l'économie (tourisme, banques, industrie, santé, etc.).
Du côté des Romandes, y figurent notamment l'ancienne ministre jurassienne libérale-radicale Anita Rion, la présidente du conseil d'administration de la Banque cantonale neuchâteloise Manuela Surdez, la présidente et directrice générale de la Fondation de la Haute Horlogerie, Fabienne Lupo et la secrétaire générale du CHUV Inka Moritz.
Dirigeantes faciles à trouver
"C'était un gros travail de dresser ce catalogue, mais cela n'a pas été très difficile de trouver les personnalités féminines", a expliqué Barbara Rigassi de la société GetDiversity. Ce qui a pris le plus de temps était de définir des critères et de savoir quelle expérience et/ou formation était requise pour un tel poste.
La question de savoir, si une nouvelle publication avec 200 noms supplémentaires, pourrait être éditée dans les prochaines années, reste ouverte.
Interrogé sur la pertinence des quotas pour augmenter la part des femmes administratrices, Valentin Vogt ne s'y est pas montré favorable. "La Suisse n'est pas une masse homogène", a-t-il déclaré. Chaque entreprise a besoin d'un profil différent et l'important est de nommer des femmes compétentes et adéquates, a-t-il ajouté en substance.