Genève (ats) La Suisse a encore des progrès à faire, en matière d'égalité des salaires, de participation des femmes au marché du travail, de leur accès à l'éducation universitaire, selon le rapport du Forum économique mondial (WEF).
Le WEF souligne qu'en neuf ans de mesures des disparités entre hommes et femmes, seule une légère amélioration de l'égalité en faveur des femmes a eu lieu sur le lieu de travail. L'inégalité entre les hommes et les femmes en matière de participation et de perspectives économiques s'établit aujourd'hui à 60% dans le monde, soit une amélioration de 4% seulement par rapport aux 56% relevés en 2006.
Brèche comblée dans 81 ans
Si l'on continue sur cette trajectoire, sans changement des autres paramètres, il faudra 81 ans au monde pour combler complètement cette brèche, souligne le WEF.
Parmi les 142 pays étudiés, la disparité entre les hommes et les femmes la plus faible est celle constatée dans les domaines de la santé. Elle atteint en effet 96% à l'échelle mondiale, et 35 pays l'ont totalement éliminée.
Vient ensuite le niveau d'instruction, domaine pour lequel l'égalité atteint 94 % sur le plan mondial. En la matière, 25 pays ont totalement comblé le fossé.
Si la participation et les perspectives économiques restent les lanternes rouges des disparités, l'égalité reste encore inférieure pour le quatrième pilier, les responsabilités politiques. Elle atteint tout juste 21%, bien que ce domaine ait connu une amélioration sans précédent depuis 2006.
Pays nordiques en tête
Les pays nordiques sont les sociétés les plus égalitaires du monde. Les quatre nations en tête du classement sont l'Islande, la Finlande, la Norvège et la Suède, suivies du Danemark, qui est remonté de la huitième à la cinquième place.
Le Nicaragua gagne quatre places pour accéder à la sixième position, le Rwanda entre dans l'indice pour la première fois, en septième place. L'Irlande se classe huitième, les Philippines perdent quatre places pour atteindre la neuvième position et la Belgique remonte d'une place en dixième position.
L'Allemagne gagne deux places pour se hisser au 12e rang, juste après la Suisse. La France fait un bond de la 45e à la 16e place, alors que le Royaume- Uni perd huit places pour se classer 26e.
L'amélioration observée en France s'explique principalement par l'augmentation du nombre de femmes participant à la vie politique (notamment les 49% de femmes ministres, qui représentent l'un des ratios les plus élevés du monde) ainsi que par la réduction des écarts entre les salaires.
Plus loin, les Etats-Unis montent de trois places au 20e rang, après avoir réduit l'écart entre les salaires et augmenté le nombre de femmes occupant des postes parlementaires et ministériels. Le Yémen reste en queue du classement depuis 2006.