01.06.2020

Emplois davantage qualifiés 5 ans après le CFC

Cinq ans après avoir obtenu leur certificat fédéral de capacité (CFC), 26% des jeunes occupent des professions requérant un plus haut niveau de qualification que celui de la profession apprise lors de leur apprentissage. 22% occupent une profession différente, mais requérant un niveau similaire de qualification et seuls 4% occupent une profession requérant un niveau inférieur. Cela signifie que moins de la moitié de ces jeunes, 48%, est restée dans la profession apprise, selon une étude réalisée par l’Office fédéral de la statistique (OFS).

La poursuite de la formation est un facteur important de la mobilité professionnelle vers des professions requérant un plus haut niveau de qualification, selon cette étude de l’OFS qui décrit le début de la carrière professionnelle des titulaires d’un certificat fédéral de capacité (CFC) de 2012 et 2013.

La profession apprise joue aussi un rôle prépondérant

Tandis que ce type de mobilité concerne 26% de l’ensemble des titulaires d’un CFC, ce chiffre atteint 49% pour ceux qui ont entamé une formation du degré tertiaire (dans une haute école ou dans la formation professionnelle supérieure), souligne l'OFS dans un communiqué. 21% pour ceux qui ont continué à se former en restant au degré secondaire II (par exemple une maturité professionnelle ou un deuxième CFC) et 17% pour ceux qui ne se sont plus formés après leur apprentissage.

La profession apprise lors du CFC joue également un rôle prépondérant sur les perspectives de mobilité professionnelle ascendante. Dans la grande majorité des cas, la mobilité ascendante consiste à devenir «spécialiste» dans le même domaine d’activité que celui de la profession apprise. Un exemple de ce type de trajectoires est d’obtenir un CFC d’assistant en soins et santé communautaire puis de se former et exercer plus tard comme infirmier.

La mobilité professionnelle s’oriente vers les besoins du marché du travail

La grande majorité des titulaires d’un CFC, soit 8 sur 10, se sont formés dans des professions dans lesquelles le niveau de pénurie en personnel est considéré comme limité, selon l’indice de pénurie en personnel qualifié du SECO. Cinq ans plus tard, un peu moins d’un tiers de ceux-ci, soit 28%, occupent une profession à niveau élevé de pénurie.

Cette mobilité vers les professions ayant un niveau élevé de pénurie est particulièrement importante pour ceux qui ont continué leur formation vers le degré tertiaire (45%), tandis qu’elle est de 27% pour ceux qui ont continué à se former au degré secondaire II et de 20% pour ceux qui n’ont pas poursuivi leur formation après l’apprentissage. La mobilité professionnelle, favorisée par la poursuite de la formation, s’oriente donc fortement vers les besoins du marché du travail.