14.12.2023

Enquête: plus productif grâce à l’intelligence artificielle

Malgré les opportunités offertes par l'IA dans le cadre professionnel, il manque souvent, sur le lieu de travail, des directives définies et des connaissances de base pour son utilisation. C'est la conclusion de l'étude Salesforce «The Promises and Pitfalls of AI at Work» sur les opportunités et les défis de l'IA au travail. L’enquête a été menée auprès de 14'000 employés dans 14 pays, dont environ 1000 en Suisse.

Environ deux tiers (65 %) des personnes interrogées en Suisse confirment qu'elles sont plus productives grâce à l’IA. Toutefois, nombre d'entre elles n'utilisent pas la technologie dans un cadre officiel: un bon tiers (34 %) des personnes interrogées en Suisse (40 % au niveau mondial) a déjà travaillé avec des outils d’IA expressément interdits par l’employeur.

«Au fur et à mesure que l’IA se développe, les possibilités de rendre la vie professionnelle plus simple, plus efficace et plus épanouissante augmentent également, estime Paula Goldman, Chief Ethical Officer chez Salesforce, dans un communiqué. Les dirigeants qui utilisent les outils d'IA en toute connaissance de cause et qui façonnent et régulent leur utilisation au sein de l'entreprise bénéficieront de résultats fiables, sûrs et responsables, sans pour autant renoncer à l'innovation.»

Qu'ils utilisent ou non l'IA générative sur leur lieu de travail, les employés sont conscients de l'impact de la technologie sur leur carrière professionnelle. Ainsi, 40 % des employés en Suisse pensent que les compétences en IA augmentent leurs perspectives de carrière. Presque autant (44 %) pensent que ces compétences leur apporteront plus de satisfaction au travail et 35 % s'attendent à des salaires plus élevés. En outre, 40 % des personnes interrogées envisageraient d'exagérer leurs compétences en matière d'IA générative pour s'assurer un emploi.

Les politiques d'IA font défaut sur le lieu de travail

Malgré les opportunités, il faut encore adresser les défis liés à l'IA. Les connaissances et les informations sur cette nouvelle technologie s’avèrent être un enjeu : en effet, le manque de formation sur l'IA est confirmé par d'autres résultats de l'étude. Deux tiers (66 %) des employés interrogés ne sont pas formés sur une utilisation appropriée de l'IA générative. Elles et ils sont tout autant à ne pas avoir reçu de formation pour une utilisation sûre de l'IA.

En outre, de nombreuses entreprises n'ont pas défini de directives claires pour l'utilisation de l'IA générative sur le lieu de travail, comme l'indiquent 77 % des employés suisses. Pour 33 % d'entre eux, ces directives font complètement défaut. Mais même lorsqu'il existe des garde-fous, ceux-ci ne sont pas déterminants : 41 % des personnes interrogées indiquent que leur employeur n'adopte pas une position claire lorsqu'il s'agit de l'utilisation de l'IA dans le travail quotidien. L'absence de directives se manifeste également dans le traitement individuel des résultats de l'IA par les collaborateurs: 61 % des participants à l'enquête ont déjà présenté des résultats générés par l'IA comme étant les leurs - ce qui est toutefois moins que le taux international qui est de 64 %. En Suisse, ce chiffre est particulièrement élevé chez les personnes interrogées travaillant dans le domaine des sciences et de la biotechnologie (86 %), ainsi que dans le secteur des médias et du divertissement (81 %).
 
Pour profiter des avantages de l'IA générative, les entreprises doivent établir des directives claires pour une utilisation appropriée et sûre de la technologie. En outre, il convient de former les collaborateurs en conséquence et d'investir de manière réfléchie dans des outils fiables.