04.10.2024

Étude Workforce View: salaires, flexibilité et sécurité de l’emploi en Suisse

Près d'un quart des travailleurs de Suisse ne se sentent pas en sécurité dans leur emploi, relève la nouvelle étude Workforce View réalisée par l'ADP Research Institute. Un chiffre qui est supérieur tant aux moyennes européenne que mondiale compilées par le rapport.

Parmi les autres enseignements concernant les travailleurs en Suisse, l’étude note:

Pressions au niveau de l'exactitude des salaires
Plus de la moitié (53%) des travailleurs déclarent que le salaire est l'aspect le plus important de leur travail. Pourtant, une grande partie d'entre eux (59%) sont régulièrement sous-payés. Cette proportion est bien supérieure aux moyennes européenne (50%) et mondiale (40%). De plus, seulement 55% des salariés ont accès à leurs informations de paie en ligne, contre 60% au niveau européen et 74% au niveau international.

Importance de la flexibilité
Dans la région, la Suisse est le pays présentant la plus faible proportion de personnes devant se rendre sur leur lieu de travail tous les jours: 31% contre 41% à l'échelle européenne. 39% des salariés bénéficient d'un certain degré de flexibilité (ce qui est proche des moyennes européenne et mondiale) et 27% disposent d'une flexibilité totale quant au lieu où ils travaillent. Au total, 63% sont satisfaits de la flexibilité dont ils bénéficient en termes de lieu de travail et d'horaires.

Santé mentale et sécurité de l'emploi
Si 23% des travailleurs en Suisse ressentent une insécurité par rapport à leur emploi, ce chiffre s'élève à 31% dans les plus grandes entreprises (plus de 1 000 employés) et 34% chez les travailleurs à domicile. Si aucune augmentation de salaire n'était disponible, 28% des salariés opteraient pour des jours de congé supplémentaires et une semaine de travail plus courte. Ces constats suggèrent-ils que les niveaux d'anxiété à l'égard de la sécurité de l'emploi sont particulièrement élevés dans ce pays ?

Diversité, équité et inclusion (DEI)
Bien que 25% des salariés pensent que leur entreprise a amélioré l'égalité salariale entre les hommes et les femmes au cours des trois dernières années, seuls 23% estiment que leur entreprise a enregistré des progrès en termes de DEI, contre 27% et 46% pour les moyennes au niveau européen et international. Voilà un constat important: 71% déclarent qu'ils envisageraient de chercher un autre emploi si leur entreprise présentait un écart de salaires injuste entre hommes et femmes, tandis que 65% affirment qu'ils démissionneraient s'il n'y avait pas de politique de diversité et d'inclusion.

Télécharger le rapport complet