Franc fort: economiesuisse veut réduire les coûts des entreprises

Pour répondre au franc fort, economiesuisse veut réduire les charges des sociétés touchées de plein fouet par l'abandon du taux plancher. La Fédération des entreprises suisses préconise notamment un allongement du temps de travail.
 

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Berne (ats) Dans une série de propositions présentée lundi 2 férvier, l'organisation faîtière recommande d'éviter autant que possible de toucher aux salaires. Elle conseille aux firmes d'imaginer des solutions plus flexibles comme un éventuel allongement de la durée du travail.

Pour réduire les coûts des entreprises en difficulté, l'organisation rejette l'idée d'un programme conjoncturel gouvernemental destiné à stimuler l'économie. L'expérience a montré que les interventions de ce type ne sont pas efficaces.

En outre, la situation de 2015 n'est pas comparable à celle de 2011. Il y a quatre ans, la hausse des coûts se trouvait accompagnée d'un effondrement de la demande, ce qui n'est pas le cas actuellement, a relevé Heinz Karrer, président d'economiesuisse, devant la presse à Berne.

Stratégie énergétique remise en cause

Economiesuisse identifie par contre cinq domaines dans lesquels la politique doit s'engager afin d'assurer la compétitivité de la place économique helvétique face au franc fort.
La Suisse doit réévaluer sa stratégie énergétique 2050. "Ce projet engendre de nombreuses incertitudes et des charges supplémentaires pour les firmes", indique Monika Rühl, présidente de la direction de la fédération. Le tournant énergétique renchérit non seulement l'énergie dans une proportion inconnue mais ne garantit pas non plus l'approvisionnement en énergie à moyen et long terme, selon elle.

Pour l'organisation faîtière, il s'agit en outre de supprimer les incertitudes en matière de planification. Elle demande ainsi de préserver la voie bilatérale en mettant en oeuvre l'initiative contre l'immigration de masse.

Economiesuisse prône aussi une réduction des taxes et des frais de réglementation ainsi qu'une simplification de la TVA. Elle plaide pour un taux unique de la taxe sur la valeur ajoutée.

Miser sur la formation

L'organisation se dit également favorable à la poursuite du processus d'ouverture des marchés. Il convient, selon elle, de conclure de nouveaux accords de libre-échange et surtout de rattacher la Suisse au partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP).

La faîtière entend également renforcer le pôle d'innovation helvétique en consacrant davantage de moyens financiers dans la formation et la recherche. Pour contrer la pénurie de spécialistes, l'organisation souhaite tout particulièrement soutenir les branches des mathématiques, informatiques, sciences naturelles et techniques (MINT).