Investir pour répondre à la pénurie de personnel qualifié
Les CEO suisses pensent que la pénurie de main-d’œuvre qualifiée va significativement affecter la rentabilité de leur entreprise au cours des dix prochaines années, indique la 26e «Global CEO Survey» publiée récemment par le cabinet PwC. Près de 42 % des personnes interrogées prévoient cependant de développer les rémunérations et les avantages.
Qu’est-ce qui préoccupe actuellement les CEO et qu’est-ce qui les occupera en 2023? Dans son étude, PwC a posé ces questions et d’autres du même genre à 4’410 CEO de 89 pays, dont 95 CEO suisses.
L’enquête montre que 68% des CEO interrogés en Suisse estiment que la pénurie de main-d’œuvre qualifiée affectera de manière significative la rentabilité de leur entreprise au cours des dix prochaines années (52% au niveau mondial). Pour y remédier, les chefs d’entreprise suisses prévoient d’investir davantage dans leur personnel en 2023. « Les dernières années ont donné raison aux CEO: le bien-être du personnel est directement corrélé à la performance de l’entreprise», explique Andreas Staubli, CEO de PwC Suisse dans un communiqué.
C’est pourquoi les décisionnaires en Suisse sont unanimes et ne veulent ni réduire les effectifs (71%), ni geler le recrutement (60%), ni baisser les rémunérations (83%) pour faire face aux défis économiques et aux fluctuations des douze prochains mois. Au contraire, les stratégies en matière de personnel seront affinées et les entreprises investiront davantage à l’avenir dans la capacité d’adaptation du personnel (59%) et dans leur santé (mentale, physique et financière) (47%). Près de 42 % des CEO interrogés prévoient de développer les rémunérations et les avantages.
L’importance de la formation continue
La deuxième place du classement des investissements est occupée – après l’investissement dans les nouvelles technologies – par la formation continue du personnel interne avec 79% (72% au niveau mondial). Outre l’utilisation des technologies numériques, l’accent est mis sur les compétences non techniques telles que l’esprit d’équipe, la capacité de communication ou l’aptitude à la critique et à la gestion des conflits. En outre, les CEO veulent augmenter le nombre de femmes dans le pool de main-d’œuvre et soutenir davantage leur retour au travail ou leur planification familiale. Mais l’enquête montre également qu’en Suisse, peu de responsables RH sont représenté-e-s au sein de la direction. De plus, seul-e-s 8% des responsables du recrutement sont en contact direct avec les responsables de service afin de clarifier les besoins actuels et futurs. «Il y a là un potentiel inexploité, surtout en période de pénurie de talents et de main d’œuvre qualifiée», remarque Andreas Staubli.
L’étude «26th Annual Global CEO Survey» peut être téléchargée au format PDF sur ce lien.