La conciliation travail-famille stagne en Suisse

Il s’agit de la cinquième enquête en ligne représentative sur la conciliation entre travail et famille des entreprises et institutions en Suisse, menée en collaboration avec la société de conseil et de recherche Empiricon, précise un communiqué de presse. Du 28 janvier au 7 février 2022, 538 personnes actives âgées de 18 à 75 ans ont été interrogées.

Les principaux enseignements de l’enquête:

• Le «Family Score» en 2022 (un indicateur mesurant le degré de la conciliation Travail-Famille) correspond exactement aux valeurs des années précédentes avec 62 points sur 100 possibles. Le score moyen obtenu est considéré comme suffisant.
• Les mesures favorables aux familles proposées sont restées plus ou moins constantes. Les offres «accès au temps partiel», «possibilités de travailler de temps en temps à la  maison (home office)» et «prendre un congé pour le père» se sont améliorées. Ici, les effets de la pandémie et l'introduction légale du congé paternité ont probablement joué un rôle déterminant.
• Bien que l'offre de mesures favorables aux familles ait légèrement diminué par rapport à la dernière enquête représentative (2020: 60 | 2022: 59), la couverture des besoins est variable. Certaines offres ont vu augmenter leur degré de couverture comme: le «home office», l’ «offre des horaires flexible» et l’ «accès au temps partiel» alors que d’autres offres indiquent des besoins moins couverts: «une planification du travail tenant compte des engagements familiaux des pères et des mères», «la possibilité de planifier les vacances avec les exigences familiales» et «une crèche pour les enfants du personnel».
• La satisfaction générale des employé-e-s a baissé. Par rapport à la dernière enquête représentative, les employé-e-s jugent moins bien leurs employeurs. Tant la motivation, la satisfaction que l'attachement à l'entreprise ont légèrement baissé. De même, les employée-s estiment que les entreprises attachent moins de l’importance au thème de la conciliation Travail-Famille que les années précédentes. On peut y voir ici une conséquence de la pandémie avec l’éloignement du travailleur de son lieu de travail et la diminution de l’attention de l’employeur à son personnel qui travaille hors de l’entreprise.
• Le degré de la conciliation Travail-Famille est juste suffisant. Un score de 60 points ou plus peut être interprété comme «suffisant». Un score de 70 points ou plus est considéré comme «bon», de 80 points ou plus comme «très bon» et de 90 points ou plus comme «excellent». Les résultats montrent que de nombreuses entreprises et institutions offrent des mesures favorables aux familles, mais qu'il existe encore un grand potentiel d'optimisation. Pro Familia Suisse poursuivra donc son engagement en faveur de la promotion et amélioration de la conciliation Travail-Famille dans les entreprises et les institutions et continuera à transmettre ses connaissances théoriques et pratiques.