La place de la nature au travail

Comment représenter la nature dans nos organisations? C’est l’enjeu du livre «La Nature au travail, collaborer autrement avec le vivant» signé Frantz Gault et paru aux éditions Quanto. L’ouvrage invite à réfléchir à la «natura laborata», à la nature mise au travail. Et lui donner voix au chapitre en imaginant de nouvelles façons de gouverner l’entreprise.

Nature invitée à siéger dans des comités de direction. Nature représentée par des éco-syndicats.
Nature devenant actionnaire de multinationales, et se muant parfois même en société commerciale... Depuis quelques temps, d’audacieuses initiatives rebattent les cartes de la gouvernance des affaires, avec au programme un même espoir sous-jacent: celui d’émanciper la nature de son statut de ressource, de promouvoir ses intérêts, et d’instituer une délibération visant à réconcilier entreprise et nature. La difficulté, comme le dit si bien Philippe Descola, c’est que ça n’existe pas, la «nature». Quels non-humains cherche-t-on alors à écouter exactement?

L'auteur

Frantz Gault est diplômé en sociologie des organisations (Sciences-Po 2006). En 2020, il suit au Collège de France des études de philosophie et d’anthropologie, qui l’amènent à réaliser Natura
Naturans, un documentaire interrogeant le concept de «nature». Il a par ailleurs co-fondé Ultra Laborans, une agence qui accompagne les métamorphoses du travail.