04.07.2019

La publication des offres d’emploi continue à croître fortement en Suisse

Au cours du deuxième trimestre 2019, les entreprises suisses publient 9% de postes à pourvoir de plus que l’année dernière. C’est ce que met en évidence l’enquête scientifique de l’Adecco Group Swiss Job Market Index du Moniteur du marché de l’emploi de l’Université de Zurich. Par rapport à l’année dernière, toutes les régions progressent avec en tête du classement la Suisse orientale. La plupart des secteurs professionnels contribuent à cet essor, seuls quelques-uns stagnent au niveau de l’année précédente. Les chiffres des offres d’emploi pour les professions de l’enseignement et des services publics ont fortement augmenté.

Au deuxième trimestre 2019, l’Adecco Group Swiss Job Market Index augmente de 9% par rapport à l’année dernière. «Le marché de l’emploi suisse continue à croître et surtout dans des catégories professionnelles qui dépendent moins de la conjoncture, tels le personnel enseignant et les services publics. D’autres catégories professionnelles sentent déjà les prévisions conjoncturelles négatives. Dans les secteurs professionnels de la finance et du fiduciaire, par exemple, la stagnation du trimestre précédent se poursuit», commente Nicole Burth, CEO du Groupe Adecco Suisse, dans un communiqué. «C’est une évolution typique de la phase tardive d’un cycle conjoncturel. La pénurie persistante de main-d’œuvre et les perspectives conjoncturelles floues poussent les entreprises à se donner du mal pour trouver les personnes qualifiées dont elles ont besoin et les fidéliser à long terme à l’entreprise», explique Marius Osterfeld, économe pour swissstaffing. «Cela se reflète également sur le marché des emplois temporaires qui est en baisse.»

Par rapport au même trimestre de l’année précédente, le nombre d’offres d’emploi publiées augmente dans presque tous les secteurs professionnels au deuxième trimestre 2019. Dans les professions de l’enseignement et des services publics, on observe une augmentation significative pendant trois trimestres consécutifs par rapport à l’année précédente, elle est actuellement de plus 26%. Par exemple, on recherche toujours plus d’enseignants d’école primaire mais aussi à d’autres niveaux. Par ailleurs, la demande de personnel des professions de la santé s’accentue à nouveau : dans ce secteur, le nombre d’offres d’emploi publiées au deuxième trimestre de cette année a augmenté de 18% par rapport à l’année précédente. Ce secteur regroupe notamment les professions dans le domaine des soins généraux, les professions dentaires ainsi que les métiers thérapeutiques et de la technique médicale. «On observe la plus forte croissance dans les professions de la santé depuis le début des séries de mesures en 2012 : la valeur de l’index des professions de la santé a quasiment doublé depuis», ajoute Anna von Ow du Moniteur du marché de l’emploi suisse.

Le nombre d’offres d’emploi publiées a également continué à augmenter au deuxième trimestre 2019 pour les professions de la technique et des sciences naturelles avec un plus de 11% par rapport à l’année précédente. Une évolution que l’on observe depuis trois ans maintenant. Ce secteur professionnel compte notamment le personnel technique qualifié et les dessinateurs et dessinatrices techniques. Le nombre des offres d’emploi publiées augmente de 10% pour plusieurs secteurs professionnels : d’une part, pour les professions de l’informatique, notamment les programmeurs et programmatrices, mais aussi les Webmasters et les opérateurs et opératrices informatiques. Par ailleurs, les professions du management et de l’organisation et celles du bâtiment et du second œuvre augmentent dans les mêmes proportions. Les professions du commerce et de la vente enregistrent elles aussi une légère hausse (+7%). En revanche, par rapport au même trimestre de l’année dernière, il existe peu de changements pour d’autres secteurs professionnels, en particulier les professions de bureau et de l’administration (+5%), de l’industrie et du transport et de l’hôtellerie-restauration et des services à la personne (+4% pour chacun) ou encore de la finance et du fiduciaire (‒1%).