La région lémanique compte plus d’un million d'emplois
L’économie suisse recenssait quelque 5,3 millions d’emplois en 2019, ce qui reflète une croissance de 1,3% par rapport à 2018, indiquent les derniers résultats de la statistique structurelle des entreprises (STATENT) de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Durant la période étudiée, La région lémanique dépassait pour la première fois le million et se plaçait juste derrière l’espace Mitteland et Zurich.
Les nouveaux résultats de l’année de référence 2019 confirment que la tertiarisation de l’économie se poursuit, avec la création de plus de 50 000 emplois par an en moyenne dans le secteur des services sur la période de 2011 à 2019. À l’inverse, le secteur primaire a perdu en moyenne quelque 1500 emplois par an, selon la STATENT qui propose depuis 2011 des informations centrales sur la structure de l’économie suisse.
Avec la publication de la STATENT 2019, les résultats de la série 2011 à 2018 ont été revus à l’aune de nouvelles informations. Ces dernières ont principalement impacté la période 2011 – 2014 pour laquelle le nombre d’entreprises a été corrigé à la baisse.
Croissance de 100 000 emplois dans la région lémanique
Entre 2011 et 2019, l’emploi a progressé dans l’ensemble des grandes régions suisses. Sur cette période, la région lémanique et Zurich ont enregistré les plus fortes hausses avec plus de 100 000 emplois supplémentaires chacune. La région lémanique a ainsi rejoint en 2019 l’espace Mitteland et Zurich dans le cercle des grandes régions qui regroupent plus d’un million de places de travail. Ces trois grandes régions représentent près de six travailleurs sur dix dans le pays.
La hausse de l’emploi a concerné l’ensemble des cantons. Les plus fortes progressions sont observées à Zoug (+14,3% d’emplois), Vaud (+13,3%), Genève (+12,2%) ou encore Fribourg (+12,2%) qui ont une croissance significativement plus élevée de l’emploi que la moyenne helvétique (+8,6%).
Forte dynamique de la santé humaine et l’action sociale
Au niveau des branches d’activités économiques, l’évolution de l’emploi est contrastée, y compris dans le secteur tertiaire. En effet, la tertiarisation du tissu économique est entrainée par certaines branches des services qui ont enregistré une progression constante entre 2011 et 2019 alors que d’autres activités de services ont affiché une tendance générale à la baisse.
Les activités les plus dynamiques entre 2011 et 2019 ont notamment été la santé humaine avec une progression de près de 85 000 emplois (+24,7%), l’action sociale avec près de 60 000 emplois supplémentaires (+23,8%) ou encore l’administration publique (+47 827 emplois; +12,3%). À l’inverse, les services qui se sont le plus sont effrités sont le commerce de détail qui a perdu près de 12 000 emplois (-3,3%) et les activités de poste et de courrier (-8 183 emplois; -15,1%).
Le poids des entreprises de moins de 3 emplois toujours plus important
En Suisse, deux tiers des entreprises comptent moins de trois emplois. Entre 2011 et 2019, ces toutes petites entreprises ont vu leur nombre passer de 348 000 à presque 400 000 (+14,9%), ce qui a permis de renforcer leur importance dans le tissu économique suisse (+2,7 points de pourcentage). À contrario, les entreprises ayant entre 3 et 49 emplois sont proportionnellement moins nombreuses et les entreprises de plus de 50 emplois présentent une proportion stable sur la période.
En termes d’emplois, ce sont les grandes entreprises (de 250 emplois ou plus) qui concentrent le plus de places de travail (37,7%). Leur part relative dans l’emploi total tend à progresser (+1,1 point de pourcentage) sur la période 2011 à 2019. Les entreprises de moins de 3 emplois conservent quant à elle une part de l’emploi relativement stable (+0,2 point de pourcent).
Ainsi, le tissu économique suisse est composé à la fois d’un nombre relativement faible de grandes entreprises dont la taille s’accroît au fil du temps, et d’un nombre toujours croissant de très petites entreprises, dont la taille se réduit au fil du temps.