La revue Hémisphères interroge les théories
Le XXe volume d’Hémisphères, la revue suisse de la recherche et de ses applications, vient de sortir sous le titre: «Les limites des théories». Ce numéro emmène ses lecteurs de l’épistémologie aux prédictions économiques, en passant par les applications de la géométrie hyperbolique. Le dossier est complété par une série d’articles consacrée à des recherches en lien avec la pandémie.
Les théories scientifiques ont forcément des limites: parce qu’elles sont basées sur des présupposés, parce qu’elles décrivent des phénomènes ou des entités trop complexes ou parce que la science n’est pas exempte d’influences liées aux statuts sociaux. Les articles d’Hémisphères questionnent ces limitations de diverses manières: en interrogeant le philosophe des sciences Claus Beisbart pour qui la théorie «n’est pas le but ultime des sciences mais presque», en rencontrant des chercheurs en arts qui souhaitent se passer de théorie ou en demandant à des économistes pourquoi leur discipline ne parvient pas à prédire les crises.
Ce dossier donne également la parole à des étudiants en ingénierie qui construisent leurs premiers prototypes et à un mathématicien qui raconte pourquoi les applications de la géométrie hyperboliques connaissent une explosion deux siècles après sa découverte. Il est complété par un portfolio sur le travail de la photographe japonaise Yoko Ishii, consacré aux cerfs sika qui déambulent librement dans l’espace urbain et qui lui font questionner «les limites des schémas humains».
Le Focus, la deuxième partie de la revue, présente des articles sur des recherches en lien avec la pandémie du Covid-19. Des thèmes comme l’explosion du télétravail, l’influence des mesures de distanciation sociale sur les rites funéraires ou encore le rôle que des robots humanoïdes pourraient jouer dans les hôpitaux y sont abordés.
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