La Suisse, championne européenne du travail à distance
Le cabinet de recrutement Robert Walters a interrogé plus de 2000 organisations mondiales à propos de leurs projets de retour au bureau suite à la crise Covid-19. Les données de cette nouvelle étude intitulée Returning to the new world of work révèlent que la Suisse se distingue comme le pays d'Europe le mieux préparé à la mise en œuvre du travail à distance, mais aussi le plus enclin à adopter de nouvelles méthodes de leadership après la crise.
Selon l'enquête, les organisations suisses étaient mieux préparées au travail à distance que leurs homologues européennes, écrit Robert Walters dans un communiqué. 71% des entreprises suisses ont ainsi fait en sorte que leurs collaborateurs puissent télétravailler immédiatement en réponse à la crise Covid-19, alors que seulement 55% des entreprises européennes ont pu en faire de même.
Dans la perspective d’un nouveau monde du travail, 78 % des organisations suisses prévoient d'autoriser un recours au télétravail plus fréquent après la crise Covid-19. Malgré les inquiétudes quant à savoir si les collaborateurs travailleraient aussi dur depuis leur domicile, 88% des organisations suisses ont déclaré qu’elles n’avaient pas constaté de baisse de productivité en télétravail, et certaines ont même remarqué une meilleure efficacité des collaborateurs.
« Les villes suisses, comme Zurich ou Genève, sont régulièrement classées parmi les villes ayant la meilleure qualité de vie au monde. Méthodes de travail flexibles, équilibre vie professionnelle/vie personnelle : la Suisse était en avance sur les autres pays d’Europe, bien avant Covid-19. Depuis la crise, les organisations suisses les plus rigides et traditionnelles ont compris qu'elles attireraient les meilleurs talents en leur proposant plus de flexibilité dans leurs modes de travail », déclare Christian Atkinson, directeur de Robert Walters Suisse.
Nouveau leadership versus méthodes de travail traditionnelles
Pour les quelques entreprises suisses qui ont eu du mal à s'adapter au télétravail, les deux principales raisons étaient le manque d'accès aux technologies de travail à distance (60%) et une adhésion encore marquée des managers et dirigeants aux méthodes de travail traditionnelles (50%).
Si ces problématiques ont été communes à un grand nombre d’entreprises européennes, il est intéressant de noter le souhait des professionnels suisses de faire évoluer le comportement de leurs dirigeants. Plus que dans n’importe quel autre pays d’Europe, les entreprises suisses aimeraient que leurs « leaders » s’adaptent au nouveau monde du travail.
- 68% aimeraient que leurs dirigeants aient une meilleure compréhension des technologies en ce qui concerne le travail à distance (contre 58% en Europe)
- 63% pensent que leurs dirigeants devraient améliorer leurs compétences en matière de communication (contre 55% au niveau mondial)
- 59% estiment que leurs dirigeants devraient passer d'une approche descendante à plus de collaboration (contre 45% au niveau mondial)
« Au cours de la dernière décennie, les bouleversements économiques ont amené de nombreux chefs d'entreprise à repenser leur approche managériale. C’est d'autant plus vrai dans le cadre de la crise sanitaire et économique que nous traversons. Alors que le travail à distance tend à se généraliser, les dirigeants ont tout intérêt à miser sur leurs compétences technologiques et en communication pour attirer et retenir les meilleurs talents. Ces qualités sont devenues essentielles pour les organisations qui souhaitent relever les défis du monde du travail de demain », commente Christian Atkinson, directeur de Robert Walters Suisse.