14.11.2017

Le Sommet de la formation professionnelle débat sur la numérisation

L'USAM s'oppose au programme d'encouragement des compétences de base sur le lieu de travail soutenu par tous les autres partenaires sociaux. On ne répond pas aux défis de la numérisation, a affirmé l'Union suisse des arts et métiers lors du 4e Sommet national de la formation professionnelle.

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(ats) Approuvé par le Conseil fédéral, ce projet sera lancé en janvier prochain. "Il s'agit surtout de combattre la pénurie de personnel qualifié", a affirmé le ministre de la formation
Johann Schneider-Ammann devant les médias à Berne.

Elaboré par le Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI), le programme s'inscrit dans le domaine de la numérisation. Il vise en particulier les travailleurs plus âgés qui ont le plus besoin d'une formation continue spécifique, notamment en informatique et dans les domaines des technologies de l'information.

Critique de l'USAM

Le programme ne répond en aucun cas aux défis de la numérisation, affirme au contraire l'USAM. Il ne correspond pas à la pratique ni à la réalité du monde du travail, indique-t-elle dans un communiqué. Ce sont les écoles - et avec elles les cantons - qui doivent s'occuper de ces compétences de base, a critiqué son directeur Hans-Ulrich Bigler, interrogé par l'ats.

Cette critique n'a pas été entendue dans le cadre du Sommet national de la formation professionnelle, a regretté M. Bigler. Sommet que ce dernier a qualifié de "farce".

Selon le directeur de l'organisation faîtière des PME suisses, il manque une ligne stratégique claire dans la politique de la formation professionnelle: il faut par conséquent remettre en question le sens de ces réunions.

"Vision 2030"

Les participants au Sommet ont également discuté de la mise en oeuvre de la "Formation professionnelle 2030", une stratégie à long terme qui puisse faire face notamment aux défis induits par la numérisation. Des offres de formation encore plus flexibles sont nécessaires, ont-ils souligné. Mais rien n'a encore été décidé de concret et les négociations sont encore en cours.

Un groupe de travail piloté par le SEFRI, constitué notamment d'experts scientifiques, est chargé d'élaborer cette stratégie. Au printemps 2016, la Confédération, les cantons et les partenaires sociaux avaient posé les jalons pour son développement.