Berne (ats) En rythme annuel, ce chiffre est en hausse de 11'496 personnes (+7,7%), a précisé le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) dans un communiqué.
Ces résultats sont certes légèrement meilleurs qu'attendu, a commenté Boris Zürcher, le chef de la Direction du travail du SECO, lors d'une conférence téléphonique. Reste que le recul observé en rythme mensuel s'explique avant tout par des effets saisonniers. La météo clémente a notamment dopé l'emploi dans le secteur de la construction.
En comparaison pluriannuelle, la morosité ambiante ressort néanmoins de façon claire: il faut remonter à février 2010 (et ses 4%) pour trouver un taux de chômage plus élevé durant le même mois. Pour l'ensemble de l'année en cours, le SECO table sur une moyenne de 3,6%, contre 3,3% en 2015.
Les jeunes en dessous de la moyenne
A l'image du chômage global, celui des jeunes de 15 à 24 ans s'est contracté entre janvier et février 2016: il est passé à 20'491 individus, ce qui correspond à une baisse de 3,3%. Le taux correspondant à cette catégorie se situe désormais en dessous de la moyenne, à 3,6%.
Les autres tranches d'âge prises en considération, à savoir les 25-49 ans et les 50 ans et plus, ont toutes deux vu leurs taux stagner d'un mois à l'autre. En février, ils se situaient respectivement à 4% et à 3,3%.
Pas de changement non plus en ce qui concerne les taux de chômage des femmes (3,4%) et des hommes (4,1%). Par contre, aussi bien les Suisses que les étrangers ont profité d'une contraction, respectivement à 2,5% (contre 2,6%) et à 7,4% (contre 7,6%).
Fribourg bon élève romand
Au niveau des régions, alors qu'il stagnait à 3,2% en Suisse alémanique, le taux de chômage s'est légèrement tassé en Suisse romande et au Tessin en février. Il est passé de 5,3% en janvier à 5,1%, un pourcentage qui n'en reste pas moins supérieur à la moyenne nationale (3,7%).
C'est le canton de Neuchâtel qui conserve le bonnet d'âne à l'échelle suisse, avec un taux de chômage stable à 6,4%. Suivent Genève (5,7% contre 5,8%), le Valais (5,4% contre 5,9%) et Vaud (5,4% contre 5,5%).
A l'inverse, Fribourg est le seul canton romand à enregistrer un taux plus bas que la moyenne helvétique (3,5% contre 3,7% en janvier). Quant au Jura et au Tessin, ils connaissent tous deux des valeurs stables en rythme mensuel (4,9% et 4,4%).
Côté alémanique, les cantons très urbanisés de Zurich et Bâle-Ville sont à nouveau les seuls à présenter un taux supérieur à la moyenne nationale. Le premier affiche 4% - soit le même taux qu'en janvier-, contre 4,3% pour le second - qui affichait 4,2% un mois plus tôt.
Avec 1,2% chacun (contre respectivement 1,1% et 1,3% en janvier), Obwald et Nidwald sont les deux cantons du pays les moins durement frappés par le chômage. Appenzell Rhodes-Intérieures enregistre pour sa part une légère baisse à 1,3% (contre 1,4%).
Moins de chômage partiel
Contrairement au nombre de chômeurs, le nombre global des demandeurs d'emploi inscrits - qui réunit les chômeurs mais également les personnes suivant une formation ou bénéficiant de gains intermédiaires et de programmes d'emploi temporaire - a crû en rythme mensuel. Ils étaient 222'888 en février (+137). Egalement en hausse, le nombre de places vacantes annoncées aux ORP atteignait 10'645 (+1254) durant le mois sous revue.
Pour ce qui est du chômage partiel, le SECO relève qu'en décembre 2015, il s'est contracté de près de 30% par rapport à novembre et a touché 4497 travailleurs. Quelque 490 entreprises (-19,8%) ont eu recours aux réductions de l'horaire de travail, pour un total de 258'788 heures perdues (-30,9%).
Du côté des personnes arrivées en fin de droit, les données provisoires fournies par les caisses de chômage permettent d'estimer à 3883 leur nombre en décembre.