Le taux de chômage au sens du BIT en hausse
Entre le 4e trimestre 2019 et le 4e trimestre 2020, le nombre de personnes actives occupées en Suisse est resté inchangé, selon des chiffres publiés par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Les heures de travail hebdomadaires effectives par personne active occupée ont reculé de 2,0%. Durant la même période, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) a progressé, passant de 3,9% à 4,9% en Suisse et de 6,6% à 7,5% dans l’UE.
En Suisse, 5 135 millions de personnes étaient actives occupées au 4e trimestre 2020, un nombre quasi identique à celui du 4e trimestre 2019 (5 137 millions); les personnes en chômage partiel sont classées parmi les actifs occupés), souligne un communiqué. Parmi ces personnes, le nombre d’hommes a reculé de 0,1% alors que celui des femmes a progressé de 0,1%. En termes d’équivalents plein temps (EPT), l’emploi total a augmenté entre le 4e trimestre 2019 et le 4e trimestre 2020 (+0,6%; hommes: +0,3%; femmes: +1,2%). Après correction des variations saisonnières, le nombre d’actifs occupés et celui d’EPT était en hausse respectivement de 0,5% et de 0,6% entre le 3e et le 4e trimestre de 2020.
Main-d’œuvre suisse et main-d’œuvre étrangère
Entre les 4e trimestre 2019 et 2020, le nombre de personnes actives occupées de nationalité suisse et celui des actifs occupés de nationalité étrangère sont restés presque stables (respectivement –0,1% et +0,2%). Parmi les actifs occupés étrangers, les frontaliers (livret G: +1,7%) ont progressé suivi des titulaires d’une autorisation d’établissement (livret C: +1,2%). Les titulaires d’une autorisation de séjour (livret B ou L, en Suisse depuis 12 mois ou plus) étaient stables alors que les titulaires d’une autorisation de séjour de courte durée (livret L, depuis moins de 12 mois en Suisse) ont sensiblement diminué (–22,9%).
Chômage en Suisse et en Europe
Au 4e trimestre 2020, la Suisse comptait 246 000 personnes au chômage selon la définition du Bureau international du travail (BIT), soit 54 000 de plus qu’un an auparavant. Ces chômeurs représentaient 4,9% de la population active, soit une part supérieure à celle observée au 4e trimestre 2019 (3,9%). Après correction des variations saisonnières, le taux de chômage s’est relevé de 0,2 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent, passant de 5,0% à 5,2%. Entre le 4e trimestre 2019 et le 4e trimestre 2020, le chômage s’est accru aussi bien au sein de l’UE (passant de 6,6% à 7,5%) que dans la zone euro (ZE19: de 7,4% à 8,3%).
Chômage des jeunes
Entre le 4e trimestre 2019 et le 4e trimestre 2020, le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) au sens du BIT a baissé en Suisse (passant de 7,7% à 7,3%) mais a progressé au sein de l’UE (de 14,8% à 17,4%) et dans la zone euro (ZE19: de 15,5% à 18,1%).
Chômage selon diverses caractéristiques
Entre le 4e trimestre 2019 et le 4e trimestre 2020, le taux de chômage a enregistré une hausse tant chez les 25 à 49 ans (passant de 3,5% à 5,2%) que chez les 50 à 64 ans (de 3,4% à 4,1%). Il a augmenté de 3,7% à 4,5% chez les hommes et de 4,1% à 5,4% chez les femmes. Ce taux s’est accru pour tous les niveaux de formation (personnes sans formation postobligatoire: de 6,7% à 7,6%; avec une formation de degré secondaire II: de 4,0% à 5,1%; avec une formation de degré tertiaire: de 3,0% à 3,9%). Durant la même période, le taux de chômage a augmenté de 3,0% à 3,8% parmi les personnes de nationalité suisse et de 6,3% à 7,9% parmi celles de nationalité étrangère. Au 4e trimestre 2020, le taux de chômage au sens du BIT s’élevait à 5,8% chez les ressortissants de l’UE/AELE/UK et à 12,9% chez ceux de pays tiers.
Durée du chômage
Au 4e trimestre 2020, le nombre de chômeurs de longue durée au sens du BIT (1 an ou plus) s’est établi à 89 000, en hausse de 22 000 personnes par rapport au 4e trimestre 2019. La part des chômeurs de longue durée dans l’ensemble des chômeurs s’est accrue, passant de 34,6% à 35,9%. La durée médiane du chômage s’est allongée de 215 à 234 jours.
Forte baisse des heures de travail dans la branche «Hébergement et restauration»
Entre le 4e trimestre 2019 et le 4e trimestre 2020, la durée hebdomadaire effective de travail par personne active occupée a baissé de 2,0%. La baisse la plus forte se trouve dans la branche «Hébergement et restauration» (–13,9%); viennent ensuite les branches «Transports et entreposage» (–6,3%) et «Arts, loisirs, ménages privés, autres» (–5,2%). A l’autre bout de l’échelle, une augmentation se constate pour les branches «Administration publique» (+3,8%) et «Activités financières et d’assurance» (+1,7%). Sur la même période, la durée hebdomadaire effective de travail s’est davantage réduite chez les indépendants (–5,1%) que chez les salariés (–1,6%). Au 4e trimestre 2020, le nombre de jours moyens de vacances a baissé par rapport au même trimestre en 2019 (–19,3%). Cette réduction des vacances a atténué la baisse de la durée hebdomadaire effective de travail.
Le travail à domicile des salariés a à nouveau augmenté
Au 4e trimestre 2020, 40,7% des personnes salariées ont effectué du travail à domicile au moins occasionnellement (29,3% au même trimestre il y a un an). C’est en augmentation de 4,8 points par rapport au 3e trimestre 2020 mais reste en deçà du deuxième trimestre (44,2%). Les parts les plus élevées de salariés ayant effectué du travail à domicile au 4e trimestre 2020 se trouvent dans les branches «Information et communication» (85,8%) et «Activités financières et d’assurance» (74,8%) qui restent à des niveaux proches du 2e trimestre 2020.