04.09.2024

Légère hausse du chômage chez les diplômés des hautes écoles

Entre 2021 et 2023, le taux de chômage a augmenté parmi les personnes diplômées des hautes écoles, passant de 2,7% à 3,2%, selon les dernières données de l'Office fédéral de la statistique (OFS). Une année après avoir obtenu leur diplôme en 2022, 3,9% des titulaires d'un master d'une haute école universitaire (HEU) et 3,4% des titulaires d'un bachelor d'une haute école spécialisée (HES) étaient sans emploi.

Une analyse différenciée du taux de chômage au sens du BIT par groupe de domaines d'études montre que les titulaires d'un master HEU en Médecine et pharmacie (1,4%) et en Sciences techniques (2,1%) ont eu le moins de difficultés à s'insérer sur le marché du travail. Les taux de chômage des titulaires d'un master d'autres domaines d'études se situaient entre 3,5% (Sciences économiques) et 11,2% (Interdisciplinaire et autre) un an après l'obtention du diplôme.

En 2023, les taux de chômage des titulaires d'un bachelor HES étaient les plus faibles dans les domaines d'études Santé (0,9%), Travail social (1,4%) et Architecture, construction et planification (1,8%), précise un communiqué. À l'inverse, les titulaires d'un bachelor HES en Design (8,6%) ont eu beaucoup plus de mal à trouver un emploi.

Les diplômés des HEP occupaient le plus souvent un emploi qualifié

Un an après l'obtention du diplôme, 87% des titulaires d'un diplôme HEP exerçaient une activité professionnelle qualifiée en 2023. Pour les titulaires d'un master HEU et d'un bachelor HES, ce pourcentage se situait respectivement à 78% et à 60%. Comparée à 2021, la situation est en général restée stable.

Si l'on considère l'évolution du taux d'entrée dans la vie professionnelle, on constate que 80% des titulaires d'un diplôme HEP exerçaient déjà une activité professionnelle qualifiée après trois mois. Ce taux atteignait 55% chez les titulaires d'un master HEU et 46% chez les titulaires d'un bachelor HES. L'entrée rapide dans la vie professionnelle des titulaires d'un diplôme HEP s'explique entre autres par le fait que certains d'entre eux possèdent déjà un diplôme d'enseignement et acquièrent une qualification complémentaire en cours d'emploi.

Baisse du revenu réel de 1,3% par rapport à 2021

Le revenu médian des titulaires d'un diplôme d'une haute école dépend de nombreux facteurs, notamment du type de diplôme et du domaine étudié. Par rapport à un emploi à plein temps, les titulaires d'un master HEU et d'un bachelor HES ont touché en 2023 un revenu médian d'un montant comparable (respectivement 80 900 et 80 300 francs), tandis que celui des titulaires d'un diplôme HEP était d'environ 15 000 francs supérieur (95 200 francs).

Une comparaison avec 2021 révèle que le revenu réel a globalement baissé de 1,3% (master HEU: -1,2%, bachelor HES: -2%, diplômés HEP: -0,2%), alors que l'inflation était à la hausse en Suisse et à l'étranger. En termes nominaux, le revenu médian a augmenté de 3,6% par rapport à 2021.

Revenu inférieur à la moyenne dans le domaine du design

Chez les titulaires d'un master HEU, le revenu médian variait nettement selon le groupe de domaines d'études. Alors que les titulaires d'un diplôme en Sciences économiques ainsi qu'en Médecine et pharmacie affichaient un revenu annuel brut standardisé respectivement de 87 100 francs et de 89 300 francs, le revenu dans le domaine du Droit était nettement inférieur (65 000 francs). Le niveau de revenu dans ce groupe de domaines d'études s'explique entre autres par le nombre élevé de personnes qui sont en stage d'avocat un an après leurs études.

Parmi les titulaires d'un bachelor HES, les personnes des domaines d'études Technique et IT (85 800 francs) et Psychologie appliquée (83 200 francs) touchaient les revenus les plus élevés, tandis que le revenu des diplômés du domaine Design était nettement plus bas (54 700 francs).