29.06.2020

Les directeurs financiers suisses tirent la langue

En raison de la crise du COVID-19, presque tous les directeurs financiers suisses s’attendent à un net ralentissement économique avec des récessions en Suisse ainsi qu’aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans la zone euro. Les entreprises suisses luttent contre la crise notamment en réduisant leurs coûts et en générant de nouveaux revenus. Elles sont mieux préparées à la crise que les entreprises d'autres pays, selon une enquête menée par Deloitte.

Avec le ralentissement économique mondial, l’enquête des directeurs des finances est à son plus bas niveau pour presque tous les chiffres clés de l’entreprise, précise Deloitte dans un communiqué. Le COVID-19 est le risque dominant pour les entreprises de l’enquête. Après tout, depuis 2018, les entreprises sont devenues, en moyenne, plus résistantes à l’appréciation du franc suisse. Une reprise rapide semble possible pour la Suisse : le budget de l’Etat sain et les entreprises constamment obligées d’optimiser en raison de la monnaie forte ont été frappés par la crise corona en position de force.

Les attentes économiques des directeurs financiers s’effondrent. Seulement 11 % s’attendent à une amélioration dans les 12 mois, 64 % s’attendent à une détérioration. Les anticipations de récession pour les deux prochaines années montent en flèche, tant pour la Suisse que pour les États-Unis, la zone euro et le Royaume-Uni.

Les derniers mois ont été difficiles, tout comme le seront les prochains. Les creux sont enregistrés pour tous les chiffres clés de l’entreprise. Les directeurs financiers sont un peu moins pessimistes pour les 12 prochains mois qu’ils ne l’étaient au cours des trois derniers mois. Pour l’avenir, 29 % s’attendent à une amélioration des perspectives de l’entreprise et 43 % s’attendent à une détérioration.

Le COVID-19 est le principal risque pour les entreprises. D’autres risques, tels que la faiblesse de la demande ou les problèmes de chaîne d’approvisionnement, sont également susceptibles d’être affectés par le coronavirus.

Les directeurs financiers s’attaquent activement à la crise. Dans 91 % des entreprises, des mesures sont prises pour atténuer les effets de la récession, les mesures les plus fréquemment citées étant les économies de coûts et la génération de revenus.

Les entreprises suisses sont devenues plus résistantes à l’appréciation du franc suisse depuis 2018, une évolution très bienvenue, comme le franc suisse s’est depuis apprécié. En moyenne, les entreprises peuvent vivre à un taux allant jusqu’à EUR/CHF 1,03, contre 1,05 EURO/CHF il y a deux ans. Mais le taux actuel est déjà sur ou au-dessus du seuil de douleur propre pour 17 % des entreprises.