08.11.2024

Les entreprises du luxe et de la tech attirent les jeunes professionnels suisses

Rolex, Google et Patek Philippe forment le trio de tête des entreprises pour lesquelles les jeunes diplômés préféreraient travailler, selon la nouvelle édition du Young Professional Attraction Index, réalisé par Academic Work.

Les résultats de 2024 confirment l'attrait croissant pour les secteurs du luxe et de la tech auprès des jeunes professionnels suisses. Si Rolex conserve sa position de leader, Patek Philippe maintient sa popularité en se classant troisième, juste devant d’autres marques emblématiques du luxe. Ainsi, Cartier fait une entrée remarquée dans le classement en se positionnant à la 4e position, devant Louis Vuitton (7e), Chanel (10e), Swatch (nouvelle entrée à la 13e place) et Richemont (14e), précise un communiqué. Le secteur de la tech se distingue également avec Google en deuxième position, Microsoft qui pointe au 6e rang (malgré une perte de quatre places) et Amazon qui entre dans ce classement à la 24e position.

La fonction publique et para-publique maintient également son attractivité. La Confédération fait son retour dans le top 10 (9e), alors que les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) enregistrent une progression significative de 9 places pour atteindre la 12e position.

Les critères déterminants

Pour les jeunes professionnels suisses, le salaire reste le critère le plus important, avec 73% des répondants qui le placent en tête de leurs priorités. L'environnement de travail et des collègues agréables arrivent en seconde position (62%), tandis que la flexibilité des horaires et du lieu de travail reste cruciale pour 58% des sondés.

L'importance accordée aux possibilités d'évolution et au développement professionnel est également à souligner. Ce critère monte à 51% en 2024, un signe que les jeunes professionnels cherchent des opportunités à long terme au sein de leurs entreprises. Bien que le critère un bon leadership et management descende dans le classement, il apparait en filigrane derrière le critère de l’environnement de travail et les collègues agréables, lorsque l’on demande aux jeunes professionnel s de nous expliquer ce qu’est un environnement de travail agréable, ils font fréquemment référence aux qualités (ou défauts !) de leur manager. La réputation de l’entreprise et l’engagement en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) restent des critères stables, que les jeunes professionnels confirment comme étant importants mais non primordiaux.

Des attentes divergentes selon les secteurs et les genres

L’étude YPAI 2024 met en lumière des différences significatives selon les secteurs d’activité. Dans la tech et l'IT, le salaire reste de loin le critère le plus important, avec 78% des jeunes professionnels du secteur IT qui le placent en tête. Dans la finance, la flexibilité gagne en importance, devenant le troisième critère le plus prisé après le salaire et l'environnement de travail.

Depuis la fin de la pandémie, le salaire a repris une place centrale, surpassant la flexibilité, qui, bien que toujours essentielle, est désormais perçue comme un acquis, notamment dans des secteurs tels que la tech. De la même manière, dans des secteurs comme la finance, où les contraintes de sécurité rendent la flexibilité moins accessible, cette dernière reste très plébiscitée.

Les priorités varient également selon le genre. Si les hommes et les femmes placent tous deux le salaire comme premier critère, les femmes accordent une importance accrue à la flexibilité (64%) par rapport aux hommes (61%), pour des questions de responsabilités familiales, mais partagent le besoin d’un bon environnement de travail et d’un salaire compétitif.

«La rémunération est bien sûr un facteur important, mais nous constatons que les jeunes professionnels attachent une grande importance à la reconnaissance de leur juste valeur et à l’équité des conditions proposées, souligne Marcus Andersson, Managing Director d’Academic Work Switzerland. Au-delà du salaire, nous constatons que ce qui compte réellement pour engager les équipes, c’est la transparence et la clarté des attentes. Un environnement de travail agréable et dynamique est toujours un atout, mais ce qui va faire la différence ce sont les opportunités concrètes de développement.»

Le responsable note que les jeunes professionnels veulent savoir où ils en sont, comment ils progressent, et surtout, avoir la possibilité d'apprendre et de grandir, pas tant en termes de carrière, mais essentiellement en termes de compétences. «C'est en gardant cela à l’esprit que nous pourrons créer un environnement de travail où chacun se sentira valorisé et motivé.»

Devenir manager ? Une question qui divise

Une autre tendance notable est la perspective des jeunes professionnels quant au rôle de manager. 59% des sondés déclarent vouloir occuper un poste de direction à l'avenir, attirés par le salaire, les défis et la reconnaissance. 36% restent cependant incertains quant à cette ambition, tandis que 12% ne se voient pas du tout dans un rôle de gestion, évoquant des responsabilités trop lourdes et une charge mentale trop importante.

Résultats complets de l’étude: https://www.academicwork.ch/business/ypai