«Dans un environnement économique de plein emploi, il est rassurant de constater que les employeurs de notre pays envisagent d’embaucher. Au niveau national, la prévision d’emploi se maintient, et l’analyse des résultats de cette année présente une grande régularité. Ces résultats confirment que le marché de l’emploi suisse est solide et que de nouveaux emplois sont créés, même si l’incertitude quant à la situation économique en Europe et dans le monde reste palpable», analyse Leif Agnéus, General Manager de Manpower Suisse, dans un communiqué.
Prévisions en crescendo en Suisse orientale
Les employeurs de quatre des sept régions affichent des prévisions d’emploi positives pour le dernier trimestre de l’année. Les employeurs les plus optimistes se trouvent en Suisse orientale (+14 %) où les intentions d’embauche se renforcent en comparaison trimestrielle (+4 points) et annuelle (+12 points). A Zurich (+6 %), la confiance est également de mise parmi les employeurs. A l’opposé, les employeurs du Tessin (-7 %) continuent à annoncer des perspectives négatives pour le sixième trimestre consécutif. Cependant, la prévision enregistre des embellies en comparaison trimestrielle (+5 points) et annuelle (+11 points). Dans la Région lémanique (+3 %), les intentions d’embauche sont relativement stables par rapport au trimestre précédent (-1 point) et présentent une amélioration notable en comparaison annuelle (+9 points).
Rythme soutenu dans l’Industrie manufacturière
Parmi les dix secteurs interrogés, six affichent des prévisions d’emploi positives pour la période allant d’octobre à fin décembre 2019. Les employeurs du secteur de l’Industrie manufacturière (+15 %) sont les plus optimistes pour l’emploi. Le secteur présente également de fortes progressions par rapport au trimestre précédent (+10 points) et à la même période de l’an dernier (+19 points). La prévision du secteur Electricité, gaz et eau (+11 %) est également au beau fixe avec des améliorations considérables en comparaison trimestrielle (+15 points) et annuelle (+13 points). A l’inverse, les employeurs du secteur de la Construction (-13 %) se montrent les plus pessimistes pour les embauches d’ici la fin de l’année 2019. Le secteur enregistre aussi une baisse en comparaison trimestrielle (-9 points) et une chute considérable (-20 points) en comparaison annuelle. L’atmosphère est également morose dans le secteur Hôtellerie et restauration (-12 %) qui présente une dégringolade vertigineuse en comparaison avec le trimestre précédent (-29 points).
«L’analyse des résultats par secteur est disparate et certains résultats de notre étude contredisent les indicateurs récemment rapportés par les instituts économiques, notamment pour l’Industrie manufacturière. En effet, le secteur souffrirait de la force du franc et du ralentissement général des économies mondiales influençant de manière défavorable les emplois. Or, selon notre indice, la prévision flirte avec les niveaux élevés de 2008, avant que le marché suisse de l’emploi ne ressente les répercussions de la crise mondiale», relève Leif Agnéus.
Augmentation des effectifs en vue dans les grandes entreprises
Les voyants sont au vert pour l’embauche dans les quatre catégories d’entreprises*** sondées. Les employeurs des grandes entreprises (+12 %) se montrent les plus optimistes pour le dernier trimestre de l’année et la prévision est en hausse en comparaison trimestrielle (+4 points) et annuelle (+6 points). Les employeurs des petites entreprises (+7 %) se montrent confiants, suivis de leurs homologues des sociétés de tailles moyenne (+6 %) puis, de ceux des micros entreprises (+3 %).
Prévisions positives et stables dans les pays voisins
En Allemagne (+ 6%), les intentions d’embauche sont positives dans sept des neuf secteurs d’activité étudiés et dans sept des huit régions. En France (+6 %), le secteur de la Construction affiche sa prévision la plus élevée depuis 2003 année de lancement du baromètre dans le pays. Le marché de l’emploi autrichien (+5 %) gagne en confiance d’un trimestre à l’autre et en Italie (+4 %) la prévision progresse en comparaison trimestrielle et annuelle.