Les femmes veulent bel et bien siéger dans les conseils

La faible part de femmes au conseil d'administration des entreprises est souvent expliquée par trois mythes, estiment Esther-Mirjam de Boer et Carla Jane Kaufmann, directrices de la société Getdiversity, spécialisée dans le placement d'administratrices. Selon elles, il n'est pas vrai que les femmes ne veulent pas y siéger.

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(ats) "Certes, beaucoup de femmes ne le souhaitent pas, mais aussi beaucoup d'hommes, cela n'est pas le critère", explique Mme de Boer dans une interview publiée par le quotidien alémanique Bund. Selon elle, il s'agit de travailler avec les personnes motivées.

Les hommes au sein des conseils d'administration recherchent souvent des membres issus de leur entourage. S'ils essuient deux ou trois fois un refus, ils ont alors l'impression que les femmes ne souhaitent pas siéger.

Un autre mythe, estime Esther-Mirjam de Boer, est qu'il n'y a que très peu de femmes dans certains secteurs. Selon elle, les critères sont trop stricts. La branche de l'industrie, par exemple, n'a pas besoin que d'ingénieurs, mais aussi de personnes avec des compétences financières, juridiques ou de vente.

Le troisième mythe serait que les femmes n'ont pas le bon profil. "Beaucoup d'entreprises ont l'idée que tous les administrateurs doivent déjà avoir dirigé quelques centaines de personnes et avoir eu plusieurs centaines de millions de francs de budget sous leur responsabilité", estime Mme de Boer. Cela peut se justifier, mais les critères sont parfois très stricts.

Selon une étude du spécialiste du recrutement Guido Schilling, la part des femmes dans les organes de surveillance des 100 plus grands employeurs de Suisse est passée de 16% à 17% l'an dernier. En 2010, cette proportion atteignait 10%.