Pour une entreprise, la capacité à attirer et fidéliser les jeunes professionnels s’impose aujourd’hui comme un critère majeur de compétitivité, rappelle Academic Work dans un communiqué. Alors que la génération des baby boomers cède sa place dans le monde du travail aux générations Y et Z, quels sont les critères déterminants pour attirer de jeunes talents ? Afin de les soutenir dans leurs démarches de recrutement, Academic Work et l’institut M.I.S. Trend ont réalisé l’étude Young Professional Attraction Index 2019 (YPAI 2019) auprès de 1025 jeunes professionnels de Suisse romande.
Donner du sens au travail, une priorité pour la jeune génération
• Les structures à taille humaine sont privilégiées, 40% des jeunes souhaitent travailler dans des PME contre moins de 30% au sein d’une multinationale ou grande entreprise. Pour 57% des jeunes, les possibilités de développement et d’évolution sont les facteurs principaux dans le choix d’un emploi.
• 54% des jeunes choisiraient un employeur proposant des formations en interne afin de
lutter contre l’obsolescence des connaissances technologiques.
• Ne pas s’enfermer dans une activité unique est plébiscité par 23% des sondés
Le YPAI 2019 le démontre, les jeunes professionnels se caractérisent par l’importance accordée au sens et à la finalité du travail. Plus de 50% des jeunes ont comme motivation principale l’envie d’effectuer un travail qui a du sens pour eux. Deux-tiers des sondés tiennent compte de la politique sociale et environnementale d’une entreprise au moment du choix d’un employeur. Les grandes structures ne font plus rêver, moins d’un jeune interrogé sur trois dit vouloir rejoindre une multinationale ou grande entreprise, au profit des PME (40%).
Les jeunes talents se caractérisent par une approche plus flexible du monde du travail. Un emploi à 100% n’est plus considéré comme une évidence alors qu’un temps partiel est devenu attractif pour une majorité des jeunes (52%). Signe d’une évolution du monde du travail, un quart des jeunes talents se dit également intéressé à cumuler plusieurs emplois à temps partiel. Si la majorité des jeunes exprime également un intérêt grandissant pour le télétravail (81%), seul 6% souhaiterait travailler exclusivement à distance.
Être une femme et entrer sur le marché du travail en Suisse
• 60% des jeunes femmes estiment qu’elles n’ont pas les mêmes chances de carrière que les hommes en Suisse
• 41% des jeunes femmes ont déjà fait face à des questions discriminantes lors d’un entretien d’embauche.
• 61% des sondés considèrent que l’assurance d’une politique d’égalité salariale claire est très importante.
Entrer sur le marché du travail est encore une affaire de genre et les différences de perception y sont marquées. Car si 56% des hommes interrogés disent vouloir privilégier un emploi à plein temps, seules 38% des jeunes femmes font ce choix. Interrogées sur l’égalité des chances, 60% des jeunes femmes estiment qu’elles n’ont pas les mêmes chances de carrière que les hommes en Suisse. Autre chiffre, 41% des jeunes femmes interrogées affirment avoir déjà fait face à des questions discriminantes lors d’un entretien d’embauche (contre 31% des hommes). Or, l’assurance d’une politique d’égalité salariale homme/femme est très importante pour 61% des jeunes professionnels au moment du recrutement. Le nombre augmente jusqu’à à 77% chez les jeunes femmes.
Marcus Andersson, directeur général d’Academic Work Switzerland, explique : « Ces résultats attestent du chemin qu’il reste à parcourir et de la sensibilité particulière de la génération qui entre aujourd’hui sur le marché du travail. Sur le modèle scandinave, nous appliquons une stricte égalité salariale pour nos collaborateurs et collaboratrices et encourageons nos entreprises partenaires à prendre conscience et à diminuer les biais de genre. Par exemple, la politique de recrutement de nos Account Managers est basée sur des questionnaires anonymes. Tous nos candidats et candidates sont sélectionnés en fonction d’une grille de compétences objectives. »