Moins d'accidents professionnels déclarés en 2016 à la Suva
Les Suisses sont toujours plus prudents au travail. En cinq ans, le nombre d'accidents déclarés à la Suva a baissé de 5,5%, à 461'000, malgré la progression du nombre de travailleurs.
(ats) La Caisse nationale suisse d'assurance en cas d'accidents (Suva) explique ce recul par ses travaux de prévention dans le domaine de la sécurité au travail. Le fait que les activités à risque tendent globalement à diminuer en raison de l'augmentation des processus automatisés contribue aussi à cette évolution, écrit a Suva dans un communiqué.
En détail, la Suva a enregistré davantage d'accidents non professionnels (263'987) que professionnels (178'282) en 2016. Par rapport à l'année précédente, les premiers ont baissé de 0,5% et les seconds de 1,1%.
Malgré cette baisse du nombre de cas, l'assurance sise à Lucerne a versé 1,35 milliard de francs d'indemnités journalières en 2016, soit une augmentation de 3,5% par rapport à l'exercice précédent. Cette hausse est en partie due à un changement de logiciel qui a entraîné le rattrapage l'an dernier de cas de 2015, explique la Suva.
2000 francs par cas
L'augmentation générale des salaires moyens et le relèvement du montant maximum du gain assuré au 1er janvier 2016 ont aussi influencé les coûts des indemnités journalières. La Suva constate toutefois que la durée moyenne de perception de ces indemnités est demeurée stable, à environ 40 jours, tandis que les frais de traitement par cas, d'environ 2000 francs, ont légèrement diminué.
Dans ce contexte, on peut parler d'un bon résultat, déclare Daniel Roscher, membre de la Direction de la Suva. Un contrôle systématique des factures, introduit en 2013, participe de la maîtrise de la hausse des frais de traitement, précise la Suva.
40% d'anomalies
La vérification électronique a permis de détecter des anomalies sur près d'un million des 2,4 millions de factures contrôlées, soit plus de 40%. Les factures litigieuses ont été contrôlées manuellement par 60 spécialistes. En 2016, la Suva a ainsi refusé 280'000 factures équivalant à un montant de 210 millions de francs, des chiffres proches de ceux de l'année précédente.
La plupart de ces créances étaient des factures à double ou portaient sur des cas refusés et liquidés. Il pouvait aussi s'agir de prestations non assurées telles que les médicaments contre la migraine, note la Suva.
"Grâce aux contrôles systématiques des factures, la Suva ne paie que les prestations qui sont justifiées", précise Peter Diermann. "Car les contrôles effectués aujourd'hui se répercutent sur la prime de demain", ajoute le chef de secteur au sein de la division prestations d'assurance de la Suva.